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SELECTION CD 01 mai 2024

Les CD ou DVD qui ont retenu notre attention parmi les parutions récentes

© dessin d'Armelle Sacher

Le 30/12/2001
Françoise MALETTRA
 

  • Ludwig Van Beethoven : oeuvres pour piano
  • Domenico Scarlatti : Stabat Mater
  • Alban Berg : Wozzeck
  • Angelika Kirchschlager : When Night falls.
  • Tomas Breton : La Dolores
  • Beethoven : ouvertures
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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    Alban Berg : Wozzeck
    Bo Skovhus (Wozzeck), Jan Blinkhov (Le Tambour Major), Jûrgen Sacher (Andres), Chriss Merritt (Le Capitaine), Frode Olsen (Le Docteur), Angela Denoke (Marie), Renate Spingler (Margret)
    Choeur de l'Opéra de Hambourg
    Orchestre philharmonique de Hambourg
    Ingo Metzmacher, direction
    2 cd EMI (live) 556865


    Wozzeck est un éventail de questionnements musicaux, dramatiques et scéniques qu'aucune production ne parvient à englober entièrement. Œuvre difficile au premier abord, Wozzeck a constamment été repris depuis 1921. En multipliant enregistrements et productions scéniques, cette seconde moitié du XXe siècle a imposé l'ouvrage à un public de plus en plus large, lequel semble enfin l'avoir adopté et sans doute compris.
    Wozzeck parle de l'angoisse existentielle, de l'impossible communication entre les êtres. À travers le personnage central, il décrit la solitude des humbles dans un processus musical et théâtral d'un implacable pessimisme. Là où d'autres directeurs musicaux comme Dimitri Mitropoulos ou Claudio Abbado insistent sur l'expression outrancière de l'orchestre, grossissent volontiers la complexité des lignes orchestrales sous couvert " d'expressionnisme " supposé de l'ouvrage, Ingo Metzmacher atteint la violence au moyen d'une salutaire déférence face à la partition. Pour exemple, écoutons " l'invention sur une note " la troisième scène de l'acte II dont la conclusion orchestrale est l'expression musicale de la terreur, la plus forte que l'opéra ait jamais porté (cd 2 plage 2 à 2'45). Metzmacher suit scrupuleusement les indications dynamiques de Berg. Il n'étend ni le temps ni la durée à des fins de pathos. Cette soumission au texte (qui n'est pas érigée en drapeau) rend plus crédible encore ce que veut suggérer la scène. Wozzeck vient de tuer Marie, comprend-t-il qu'il a commis un crime ? Sa prise de conscience naît avec la note, un " si " qui s'enfonce comme le couteau dans le corps de Marie, dans le corps de l'orchestre, dans le propre corps de l'auditeur. Après les cinq coups de timbale finaux qui disent sa terreur autant qu'un cri, Metzmacher, contre tous les autres chefs d'orchestre, ose un silence avant que le piano bastringue de l'auberge n'entame la danse signifiant le retour du meurtrier dans le monde des hommes,
    Les chanteurs qui ont participé à cette production ont une parfaite connaissance du style particulier " spechgesang " (parlé-chanté) que nécessite la partition. La distribution de haut niveau fait appel à des voix typées et l'impression sonore générale fait la place belle au théâtre : mobilité, souplesse, vivacité. Cet enregistrement live de Wozzeck a d'ailleurs été réalisé à l'Opéra de Hambourg en 1998 lors d'un spectacle à la mise en scène dénudée de Peter Konwitschny. Ce CD en a condensé la chair et la peau.

     
     
    Olivier BERNAGER


     

  • Ludwig Van Beethoven : oeuvres pour piano
  • Domenico Scarlatti : Stabat Mater
  • Alban Berg : Wozzeck
  • Angelika Kirchschlager : When Night falls.
  • Tomas Breton : La Dolores
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