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SELECTION CD 29 mars 2024

Calendrier de l'Avent 2014



Cette année, la multiplication des captations de spectacles de par le monde, les rééditions d'archives vidéo ainsi qu’une grosse surprise venant de l’autre côté des Alpes, car en 2014 le Père Noël s’appelle Universal Music Italie, méritaient bien un calendrier de l’Avent en plus de notre sélection de DVD Danse pour les fêtes de fin d'année.
Aujourd’hui, Le retour de Maître Ansermet



Le 01/12/2014
Yannick MILLON
 

  • 1 dĂ©c. : La FlĂ»te enchantĂ©e Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Ariane Ă  Naxos Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Karl Böhm - Les Symphonies
  • 4 dĂ©c. : Don Carlo Ă  Salzbourg
  • 5 dĂ©c. : Classic Archive - Les Chefs
  • 6 dĂ©c. : Les Saisons Ă  Salzbourg
  • 7 dĂ©c. : Eugen Jochum - Les Symphonies
  • 8 dĂ©c. : Peter Grimes Ă  la Scala
  • 9 dĂ©c. : Classic Archive - Les Pianistes
  • 10 dĂ©c. : Willem Mengelberg au Concertgebouw
  • 11 dĂ©c. : Parsifal au Met
  • 12 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, l'intĂ©grale (vol. 1)
  • 13 dĂ©c. : Harnoncourt au Concertgebouw
  • 14 dĂ©c. : Eugène OnĂ©guine Ă  Covent Garden
  • 15 dĂ©c. : Classic Archive - Les Voix
  • 16 dĂ©c. : Mort Ă  Venise Ă  Londres
  • 17 dĂ©c. : Lulu Ă  la Monnaie
  • 18 dĂ©c. : Written on skin Ă  Londres
  • 19 dĂ©c. : Classic Archive - Les Cordes
  • 20 dĂ©c. : Les MaĂ®tres Chanteurs Ă  Salzbourg
  • 21 dĂ©c. : Rafael Kubelik - ICON
  • 22 dĂ©c. : Dialogues des CarmĂ©lites au TCE
  • 23 dĂ©c. : Menahem Pressler Ă  la salle Pleyel
  • 24 dĂ©c. : Classic Archive - Les Ensembles
  • 25 dĂ©c. : Le retour de MaĂ®tre Ansermet...
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     7 dĂ©c. :
    Eugen Jochum - Les Symphonies

    Eugen Jochum, la tradition objective



    Eugen Jochum – The Symphonies
    Beethoven, Brahms, Bruckner
    Berliner Philharmoniker
    Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
    Enregistrements : 1952-1961 (Beethoven), 1951-1956 (Brahms), 1958-1966 (Bruckner)
    16 CD Deutsche Grammophon 482 0299 7




    Après le coffret Karl Böhm, intéressons-nous à une autre boîte concoctée cette année par Universal Italie, consacrée au chef bavarois Eugen Jochum, dont on nous propose ici les premières intégrales des symphonies de Beethoven, Brahms et Bruckner, augmentées des ouvertures de Fidelio, Leonore II, des Créatures de Prométhée et des Ruines d’Athènes du premier.

    Ce retour des premiers Beethoven de Jochum (édités au CD en coffret plat en 2003 dans la collection Original Masters) a de quoi mettre en joie. On y redécouvre le chef allemand dans un sillage globalement post-furtwänglerien, mais en nettement plus objectif, plus soucieux d’une constante articulation franche des cordes, au jeu physique réglé avec un soin maniaque tant dans les enregistrements avec les Berliner (Symphonies n° 2, 3, 4, 6, 7, 8) qu’avec le nouveau-né Orchestre de la Radio bavaroise (Symphonies n° 1, 5, 9).

    Et si la Pastorale marche par trop dans les sillons tracés par le grand maître du Philharmonique de Berlin d’alors, sans en avoir tout à fait le potentiel évocateur, les grands moments beethovéniens abondent : une Deuxième superbement articulée, trapue, une Cinquième admirablement féline et musclée à la fois, une très belle Neuvième, sans oublier une ouverture des Créatures de Prométhée grisante d’électricité. Le tout dans d’excellentes prises de son, tant en mono qu’en stéréo.

    Les Brahms de la première moitié des années 1950, toujours disponibles à part dans la collection DG Originals, ne sont rien moins qu’une des intégrales prioritaires des symphonies du maître de Hambourg. Avec les Berliner de la fin de l’ère Furtwängler, Jochum reprend le flambeau du vieux maestro allemand et certaines de ses caractéristiques sonores, mais dans une approche infiniment plus rigoureuse et enlevée, moins portée sur la subjectivité.

    Fluctuations de tempo très contrôlées, ardeur du chant de cordes, art de faire naître la matière des tréfonds, choix de tempi gardant le cap d’une tension jamais relâchée, on goûte une réussite majeure, dans une mono extrêmement correcte (au très court déraillement près de la bande à 1’10’’ du premier mouvement de la Deuxième).

    Quant au cycle Bruckner-DG de Jochum, gravé dans les années 1960, partagé comme les Beethoven entre Radio Bavaroise (Symphonies n° 2, 3, 5, 6) et Berliner Philharmoniker (Symphonies n° 1, 4, 7, 8, 9), il trône depuis sa sortie parmi les incontournables de l’histoire du disque, miracle quasi permanent d’une lecture totalement idiomatique, donnant à chaque instant une impression définitive qu’il faut jouer Bruckner ainsi et pas autrement, en tenant d’une main très ferme le rythme et en construisant de longues périodes toujours soutenues, avec une ferveur constante.

    La Cinquième aura rarement été aussi pacifiée, contemplant son apogée terminal avec une plénitude sereine assez unique pour l’époque. La Neuvième, aux antipodes de la vision proposée chez EMI dans les années 1970, refuse les conflits et tente de conserver à tout prix la sérénité au seuil de la mort. La trilogie finale tient d’ailleurs admirablement le choc des écoutes comparées, dans une discographie pourtant extrêmement riche.



     






    Si ce cycle nous paraît indispensable à tout brucknérien, il ne faut pour autant pas négliger le remake réalisé en Saxe une décennie plus tard pour EMI, qui a réédité de son côté il y a quelque temps un coffret Jochum bien dodu (20 CD) dans la collection Icon (Bruckner, Beethoven, Brahms, Bach et un peu de Mozart sacré).

    À Dresde, plutôt que se répéter, Jochum tente d’apporter un nouvel éclairage brucknérien en privilégiant des rythmes et des énoncés de thèmes plus ciselés, une pâte sonore avec plus d’aspérités, moins allemande, profitant du son plus fin, des bois plus individuels de la Staatskapelle, qui offre certains timbres à se damner (la trompette qui ouvre la Troisième Symphonie) et des angles plus saillants (les foucades de timbales au début du Finale de la Huitième).

    Au bénéfice d’une transparence accrue par rapport à une intégrale DG déjà miraculeuse, mais au détriment du pur sentiment postromantique, plus fabriqué ici, moins prégnant, moins immédiat, en s’éloignant de la tradition allemande pour chercher des couleurs Mitteleuropa de l’autre côté du rideau de fer.

    Et si l’on préfère les abîmes infernaux explorés par la Neuvième de Dresde, et à moindre degré par la Huitième, la Quatrième avait en 1964 un inimitable parfum de forêt du Freischütz, cœur du romantisme germanique, et la Septième plus nettement les contours d’un long thrène lyrique magnifiquement accompagné par de discrètes mais omniprésentes contrebasses, notamment dans un mouvement lent de toute beauté.

    Le coffret EMI Icon propose en outre la troisième intégrale Beethoven de Jochum (années 1970 avec le London Symphony), toujours aussi enviable, probablement plus constante mais sans doute aussi plus académique, un peu plus assise et sans comparaison elle non plus avec le luxe sonore du Concertgebouw d’Amsterdam de la deuxième intégrale (Philips, années 1960).

    Quant aux Brahms, il s’agit ici du seul remake de Jochum avec le London Philharmonic, moins exceptionnel mais d’une totale probité, d’un sostenuto assez fascinant, et comme toujours chez le chef bavarois d’une qualité de dévotion au seul texte musical dont devraient s’inspirer maints interprètes nombrilistes de notre époque.

    Il n’y a qu’à entendre l’énergie que met le vieux maestro à enflammer les développements de l’Ouverture Tragique pour prendre la mesure de sa grandeur. Une version qui ravira les amateurs de Jochum un peu réticents à se confronter aux gravures monophoniques du coffret DG commentées plus haut.

     
    Yannick MILLON


     

  • 1 dĂ©c. : La FlĂ»te enchantĂ©e Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Ariane Ă  Naxos Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Karl Böhm - Les Symphonies
  • 4 dĂ©c. : Don Carlo Ă  Salzbourg
  • 5 dĂ©c. : Classic Archive - Les Chefs
  • 6 dĂ©c. : Les Saisons Ă  Salzbourg
  • 7 dĂ©c. : Eugen Jochum - Les Symphonies
  • 8 dĂ©c. : Peter Grimes Ă  la Scala
  • 9 dĂ©c. : Classic Archive - Les Pianistes
  • 10 dĂ©c. : Willem Mengelberg au Concertgebouw
  • 11 dĂ©c. : Parsifal au Met
  • 12 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, l'intĂ©grale (vol. 1)
  • 13 dĂ©c. : Harnoncourt au Concertgebouw
  • 14 dĂ©c. : Eugène OnĂ©guine Ă  Covent Garden
  • 15 dĂ©c. : Classic Archive - Les Voix
  • 16 dĂ©c. : Mort Ă  Venise Ă  Londres
  • 17 dĂ©c. : Lulu Ă  la Monnaie
  • 18 dĂ©c. : Written on skin Ă  Londres
  • 19 dĂ©c. : Classic Archive - Les Cordes
  • 20 dĂ©c. : Les MaĂ®tres Chanteurs Ă  Salzbourg
  • 21 dĂ©c. : Rafael Kubelik - ICON
  • 22 dĂ©c. : Dialogues des CarmĂ©lites au TCE
  • 23 dĂ©c. : Menahem Pressler Ă  la salle Pleyel
  • 24 dĂ©c. : Classic Archive - Les Ensembles
  • 25 dĂ©c. : Le retour de MaĂ®tre Ansermet...
     


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