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SELECTION CD 19 avril 2024

Calendrier de l'Avent 2014



Cette année, la multiplication des captations de spectacles de par le monde, les rééditions d'archives vidéo ainsi qu’une grosse surprise venant de l’autre côté des Alpes, car en 2014 le Père Noël s’appelle Universal Music Italie, méritaient bien un calendrier de l’Avent en plus de notre sélection de DVD Danse pour les fêtes de fin d'année.
Aujourd’hui, Le retour de Maître Ansermet



Le 01/12/2014
Yannick MILLON
 

  • 1 dĂ©c. : La FlĂ»te enchantĂ©e Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Ariane Ă  Naxos Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Karl Böhm - Les Symphonies
  • 4 dĂ©c. : Don Carlo Ă  Salzbourg
  • 5 dĂ©c. : Classic Archive - Les Chefs
  • 6 dĂ©c. : Les Saisons Ă  Salzbourg
  • 7 dĂ©c. : Eugen Jochum - Les Symphonies
  • 8 dĂ©c. : Peter Grimes Ă  la Scala
  • 9 dĂ©c. : Classic Archive - Les Pianistes
  • 10 dĂ©c. : Willem Mengelberg au Concertgebouw
  • 11 dĂ©c. : Parsifal au Met
  • 12 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, l'intĂ©grale (vol. 1)
  • 13 dĂ©c. : Harnoncourt au Concertgebouw
  • 14 dĂ©c. : Eugène OnĂ©guine Ă  Covent Garden
  • 15 dĂ©c. : Classic Archive - Les Voix
  • 16 dĂ©c. : Mort Ă  Venise Ă  Londres
  • 17 dĂ©c. : Lulu Ă  la Monnaie
  • 18 dĂ©c. : Written on skin Ă  Londres
  • 19 dĂ©c. : Classic Archive - Les Cordes
  • 20 dĂ©c. : Les MaĂ®tres Chanteurs Ă  Salzbourg
  • 21 dĂ©c. : Rafael Kubelik - ICON
  • 22 dĂ©c. : Dialogues des CarmĂ©lites au TCE
  • 23 dĂ©c. : Menahem Pressler Ă  la salle Pleyel
  • 24 dĂ©c. : Classic Archive - Les Ensembles
  • 25 dĂ©c. : Le retour de MaĂ®tre Ansermet...
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  •  

     19 dĂ©c. :
    Classic Archive - Les Cordes

    Archets impériaux (et tronqués)



    Classic Archive Collector’s Edition :
    Strings


    17 heures de vidéos d’archives autour des violonistes Ivry Gitlis, Henryk Szeryng, Isaac Stern, Nathan Milstein, Arthur Grumiaux, Leonid Kogan, Christian Ferras, Zino Francescatti, des violoncellistes Mstislav Rostropovitch, Paul Tortelier, Pierre Fournier, Maurice Gendron, et du chef d’orchestre Sir Adrian Boult.

    + Documentaire Paul Tortelier, la Musique et la nature de Bruno Monsaingeon (1972)

    1 Blu-ray Disc Euro Arts Idéale Audience 3073974




    Les rééditions Classic Archive ne pouvaient pas ne pas mettre à l’honneur les cordes, et tout particulièrement les violonistes, qui se taillent ici la part du lion face à seulement quatre violoncellistes. En comparaison des deux premiers volumes, on aura cette fois à regretter la multiplication de petites pièces virtuoses pour l’instrument, pas toujours d’un intérêt majeur, et d’exécutions tronquées, ce qui explique une notation inférieure.

    Imputable aussi à quelques interprétations suspectes, comme ce Concerto pour violon de Tchaïkovski par le jeune Ivry Gitlis, sous son plus mauvais jour : rapport au vibrato chaotique, entre sons droits arides et trémolo infernal, manière systématique de glisser entre les sons, scories en tous genres et course de vitesse peu importe les barrières tombées sur le parcours. Après la leçon donnée par David Oïstrakh dans le même concerto, la comparaison est cruelle. Fort heureusement, les autres courtes pièces du programme, à défaut de vraiment convaincre, sont nettement plus honnêtes.

    Henryk Szyryng nous fait pénétrer juste après au firmament du violon dans un concerto de Brahms d’une pureté stylistique exemplaire, avec une tenue d’archet infiniment mieux maîtrisée, et l’accompagnement aux petits oignons d’un Paul Paray très attentif. Le reste, parfaitement joué, n’a pas le même intérêt en raison du choix des pièces, hormis un Tzigane de Ravel racé.

    On eût aussi préféré voir Isaac Stern dans les réussites de ses incursions romantiques, car on devra se contenter de deux concertos de Mozart (n° 3 et n° 5) aux très beaux mouvements lents mais à l’accompagnement rigide et corseté, qui ne parvient tout de même pas à infléchir cet archet chantant comme il en était peu.



     
    Milstein et Boult en parfaite symbiose


    Vu le nombre de pièces d’un intérêt moindre (hormis une Chaconne en ré mineur de Bach âpre, tendue, à donner le frisson) ou tronquées présentes dans son chapitre en solo (quelle idée d’avoir supprimé pour la télévision le mouvement lent d’une Sonate à Kreutzer de Beethoven idéale, avec un Georges Pludermacher alchimiste du clavier), le grand Nathan Milstein n’a pas trop d’un second chapitre où il partage l’affiche avec le chef anglais Sir Adrian Boult.

    D’abord dans un concerto de Beethoven du plus grand naturel, jamais une note excentrique, et avec un frémissement intérieur proche du sublime dans le mouvement lent. Puis le maestro britannique, âgé de 83 ans dans ce concert de 1972, et qui devait vivre dix années encore, se fait l’interprète d’élection d’une Huitième Symphonie de Vaughan-Williams inapprochable d’évidence sonore.

    Arthur Grumiaux se distingue dans un concerto de Mendelssohn au son très pur, avec un orchestre un peu limité mais n’empêchant pas le violoniste belge de briller avec ce son clair si typique, qui a accompagné depuis cinquante ans de nombreux mélomanes dans les sonates pour piano et violon de Beethoven avec Clara Haskil. S’il entame posément l’introduction orchestrale du concerto de Beethoven (présent trois fois sur ce Blu-ray dévolu aux cordes), dès le premier tutti, Antal Dorati fait preuve d’une tenue rythmique et d’une poigne qui lui sont tout à fait coutumières au disque. Très rare à la vidéo, le chef hongrois rehausse l’intérêt de cette exécution où Grumiaux, du fait de son association avec un chef de cette trempe, se fait plus nerveux.

    Ô combien émouvantes, les retrouvailles avec l’archet fiévreux, au vibrato si intense de Christian Ferras, mais aussi avec ses doigtés personnels et sa manière si particulière de tenir l’instrument, opérant des miracles dans le concerto de Sibelius avec un tout jeune Zubin Mehta, dans une lecture pas exactement aussi fignolée que l’enregistrement studio avec Karajan mais d’une magnifique énergie sur le vif.

    On retrouve aussi le violoniste dans une sonate de Franck limpide, classique, sans le moindre effet, avec le piano pur et typiquement français de Pierre Barbizet. On ne mesure aujourd’hui pas encore à quel point la disparition volontaire de Ferras en 1982, à l’aube de la cinquantaine, a été un coup dur pour le violon français.

    On regrettera à nouveau que le chapitre consacré à Leonid Kogan comporte autant de transcriptions parfaitement exécutées mais d’un intérêt musical moyen, la seule pièce d’envergure à se mettre sous la dent étant un concerto de Beethoven d’un lyrisme automnal à tirer des larmes, chaque note chantée à son maximum expressif, legato de miel et vibrato intense et délicat, et surtout cette manière de ne jamais laisser l’énergie durcir le jeu, y compris dans les pizz si souvent arrachés du Finale.



     
    Violoncelles de légende


    Les programmes des violoncellistes seront heureusement moins parsemés de piécettes que ceux des violonistes. Moins jusqu’au-boutiste que dans ses témoignages pour la radio russe, Rostropovitch n’en délivre pas moins un Premier Concerto de Chostakovitch d’excellent calibre, seulement un peu moins engagé à l’orchestre (très bon LSO pourtant) mais d’une concentration extrême et d’une ambiance concentrationnaire dans les cadences. Et outre la Symphonie concertante de Prokofiev dont il s’est fait l’un des plus ardents défenseurs, Rostro accompagne au piano son épouse, la soprano Galina Vichnevskaïa, dans des Chants et Danses de la mort de Moussorgski pétrifiants.

    D’une suprême distinction, Pierre Fournier, dont Colette avait dit qu’il « chantait mieux que tout ce qui chante », se fait l’âme même du violoncelle romantique dans le concerto de Schumann, auquel il insuffle un phrasé passionné, des attaques bien à la corde, pleines de crin, et un son puissant mais sachant se voiler quand nécessaire. Des qualités qu’on retrouve dans un concerto de Saint-Saëns à la prise de son plus étriquée.

    On apprécie aussi le tête-à-tête du violoncelliste avec son fils Jean Fonda dans des pièces pour piano et violoncelle (Introduction et Polonaise brillante de Chopin, les deux dernières sonates et les Variations sur un thème de Judas Macchabée de Beethoven), où le toucher du fils est aussi franc que l’archet du père. En complément de ce très beau programme, un véritable trésor, une Sonate pour violoncelle et piano de Debussy par Maurice Gendron, violoncelle beaucoup plus introspectif et douloureux, accompagné par Christian Ivaldi.

    Ce volume se referme sur un hommage à Paul Tortelier, d’abord dans un documentaire en trois parties de Bruno Monsaingeon s’entretenant avec le violoncelliste dans sa maison d’Essen en Allemagne, où il avait décidé à la fin des années 1960 de s’installer pour vivre au calme, précisant toutefois que les rapports hiérarchiques quasi militaires de l’administration française, touchant jusqu’à l’éducation musicale, n’étaient sans doute pas étrangers non plus à cet exil.

    Trois entretiens où Tortelier défend des conceptions humanistes, prônant un rapprochement avec la nature, de tous temps source d’inspiration majeure pour les artistes. Jouant du Bach en plein champ, il axera sa théorie musicale, jamais fumeuse et toujours concrète, sur les quatre éléments (eau, air, feu et terre), à travers des exemples parlants utilisés dans sa classe de conservatoire.

    Avec une manière de s’exprimer délicieusement surannée, le violoncelliste, lui-même compositeur, expose aussi son incrédulité face au virage pris par la musique contemporaine, et sa volonté de se recentrer sur une approche où le cœur soit au centre des attentions, à une époque où une majorité des artistes s’en sont coupés soit par le haut (l’intellectualisme) soit par le bas (la pornographie).

    Une exécution de la Troisième Sonate de Beethoven ainsi qu’une émission de télévision présentant la famille Tortelier en concert (avec Yan Pascal, le fils, au violon ; la petite dernière, Maria, au clavier ; l’épouse Maud au violoncelle ; et Paul lui-même troquant à l’occasion son instrument pour le piano) complète ce très intéressant documentaire intitulé La musique et la nature.



    (Rappel : parution disponible sur support Blu-ray Disc uniquement)

     
    Yannick MILLON


     

  • 1 dĂ©c. : La FlĂ»te enchantĂ©e Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Ariane Ă  Naxos Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Karl Böhm - Les Symphonies
  • 4 dĂ©c. : Don Carlo Ă  Salzbourg
  • 5 dĂ©c. : Classic Archive - Les Chefs
  • 6 dĂ©c. : Les Saisons Ă  Salzbourg
  • 7 dĂ©c. : Eugen Jochum - Les Symphonies
  • 8 dĂ©c. : Peter Grimes Ă  la Scala
  • 9 dĂ©c. : Classic Archive - Les Pianistes
  • 10 dĂ©c. : Willem Mengelberg au Concertgebouw
  • 11 dĂ©c. : Parsifal au Met
  • 12 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, l'intĂ©grale (vol. 1)
  • 13 dĂ©c. : Harnoncourt au Concertgebouw
  • 14 dĂ©c. : Eugène OnĂ©guine Ă  Covent Garden
  • 15 dĂ©c. : Classic Archive - Les Voix
  • 16 dĂ©c. : Mort Ă  Venise Ă  Londres
  • 17 dĂ©c. : Lulu Ă  la Monnaie
  • 18 dĂ©c. : Written on skin Ă  Londres
  • 19 dĂ©c. : Classic Archive - Les Cordes
  • 20 dĂ©c. : Les MaĂ®tres Chanteurs Ă  Salzbourg
  • 21 dĂ©c. : Rafael Kubelik - ICON
  • 22 dĂ©c. : Dialogues des CarmĂ©lites au TCE
  • 23 dĂ©c. : Menahem Pressler Ă  la salle Pleyel
  • 24 dĂ©c. : Classic Archive - Les Ensembles
  • 25 dĂ©c. : Le retour de MaĂ®tre Ansermet...
     


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