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SELECTION CD 29 mars 2024

Après l’Apocalypse



En marge des sept productions lyriques données à la manière d’un festival en novembre 1955 pour célébrer la réouverture de l’Opéra de Vienne, deux concerts de la même importance sont réédités aujourd’hui par Orfeo : une Neuvième de Beethoven par Bruno Walter d’une énergie tranchante et un Requiem de Mozart par Karl Böhm portant la conscience des morts de la guerre.


Le 03/08/2015
Yannick MILLON
 

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     Bruno Walter, l'avenir

    Beethoven - Symphonie n° 9 - Bruno Walter




    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Symphonie n° 9 en ré mineur op. 125
    Hilde GĂĽden, soprano
    Elisabeth Höngen, alto
    Erich Majkut, ténor
    Gottlob Frick, basse
    Wiener Staatsopernchor
    Wiener Philharmoniker
    direction : Bruno Walter
    Enregistrement live : Opéra de Vienne, 13/11/1955
    CD Orfeo d’Or Wiener Staatsoper Live C669051B


    Contraste absolu avec une Neuvième Symphonie de Beethoven d’une lumière irradiante, imaginant enfin un avenir possible pour la Vienne musicale, sous la férule d’un Bruno Walter n’ayant encore rien du maestro tranquille des derniers enregistrements Columbia du tournant des années 1960, envisageant ici une manière de faire avancer le tempo, d’empoigner la masse et les tutti, de phraser les longues périodes en antithèse de Wilhelm Furtwängler, disparu à peine un an plus tôt.

    Les attaques, l’électricité globale de l’exécution, rappelleraient plutôt un Toscanini, sans les raideurs de celui-ci et dans une approche nettement plus positive, laissant davantage chanter les thèmes féminins mais avec la même fermeté du tempo et un tranchant vertical similaire. Un Beethoven allégé, plus leste, moins métaphysique, où les Wiener sont la vie même, malgré un chef d’attaque des premiers violons parfois peu discret.

    Excellent quatuor vocal là encore, où brillent au firmament le timbre individualisé d’Elisabeth Höngen et le rai de lumière acidulée de la géniale Hilde Güden, même si Frick se prend un peu les pieds dans sa première vocalise, et que le ténor d’Erich Majkut apparaît un peu mince pour sa partie musclée.

    Une Neuvième qui propulse les épisodes choraux avec une modernité inouïe pour l’époque, et termine sur l’explosion de joie la plus éclaboussante qu’on ait entendue depuis longtemps. Des faces historiques à chérir, reflets d’une période où s’ouvrait grand un boulevard pour les pratiques artistiques et musicales, revenues directement de l’enfer.

     
    Yannick MILLON


     

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