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SELECTION CD 26 avril 2024

Calendrier de l'Avent 2015



2015 restera l'année où la mise en coffrets du fond de catalogue des maisons de disques s'est généralisée, une manière de relancer un peu l’activité d’un secteur en crise. Altamusica vous propose sous forme d'un calendrier de l'Avent sa sélection de coffrets thématiques parus cette année, mais aussi de captations vidéo de nombreux concerts et représentations lyriques.
Aujourd’hui, Intégrale Richter Universal



Le 01/12/2015
Yannick MILLON
 

  • 1er dĂ©c. : Così fan tutte Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Don Giovanni Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Les Originals ont vingt ans
  • 4 dĂ©c. : In Memoriam Claudio Abbado
  • 5 dĂ©c. : Andris Nelsons Ă  Lucerne
  • 6 dĂ©c. : Les Symphonies de Mozart par Hogwood
  • 7 dĂ©c. : Chailly dirige la Neuvième de Mahler
  • 8 dĂ©c. : Sibelius historique
  • 9 dĂ©c. : Sibelius moderne
  • 10 dĂ©c. : Le Chevalier Ă  la rose Ă  Salzbourg
  • 11 dĂ©c. : L'arc-en-ciel Richard Strauss
  • 12 dĂ©c. : Les 90 ans de Pierre Boulez
  • 13 dĂ©c. : Les 75 ans de Stephen Kovacevich
  • 14 dĂ©c. : Mozart on tour
  • 15 dĂ©c. : Les 80 ans du National
  • 16 dĂ©c. : Claude Ă  l'OpĂ©ra de Lyon
  • 17 dĂ©c. : Fierrabras Ă  Salzbourg
  • 18 dĂ©c. : Mercury volume 3
  • 19 dĂ©c. : Beethoven par le Quatuor Belcea
  • 20 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, volume 2
  • 21 dĂ©c. : Paul Dukas et le prix de Rome
  • 22 dĂ©c. : Markevitch - ICON
  • 23 dĂ©c. : IntĂ©grale Stravinski DG
  • 24 dĂ©c. : IntĂ©grale Richter Universal
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  •  

     2 dĂ©c. :
    Don Giovanni Ă  Salzbourg

    The Grand Salzburg Hotel



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Don Giovanni
    Ildebrando D’Arcangelo (Don Giovanni)
    Tomasz Konieczny (Il Commendatore)
    Lenneke Ruiten (Donna Anna)
    Andrew Staples (Don Ottavio)
    Anett Fritsch (Donna Elvira)
    Luca Pisaroni (Leporello)
    Valentina Nafornita (Zerlina)
    Alessio Arduini (Masetto)
    Philharmonia Chor Wien
    Wiener Philharmoniker
    direction : Christoph Eschenbach
    mise en scène : Sven-Eric Bechtolf
    décors : Rolf Glittenberg
    costumes : Marianne Glittenberg
    Ă©clairages : Friedrich Rom
    préparation des chœurs : Walter Zeh
    captation : Andreas Morell
    Enregistrement : Haus für Mozart, Salzbourg, août 2014
    1 Blu-ray Disc (ou DVD) EuroArts Unitel Classica 2072734




    Salzbourg toujours, et Don Giovanni, deuxième volet de la trilogie Da Ponte de Sven-Eric Bechtolf, remake amélioré du spectacle de Zurich publié en DVD par EMI en 2007. Après le classicisme absolu de Così, une mise en scène plus moderne, quoique parfaitement respectueuse des rouages de l’intrigue, délaissant toute forme de Regietheater au profit de solutions dramatiques éprouvées, sans pourtant trancher à aucun moment entre les différentes veines de l’ouvrage.

    L’intrigue se déroule dans le hall d’un grand hôtel, où semblent régner l’ordre et la morale sous la férule d’un Commandeur tout puissant. À peine Don Giovanni et Leporello viennent-ils y poser leurs valises, que l’étiquette vole en éclats, le diable en personne se dressant derrière le bar.

    Une Donna Elvira très jeune, tout juste abandonnée, encore en robe de mariée et follement éperdue, semble y mettre en garde la femme de chambre Zerline avant tout par jalousie. Cette dernière, diablement sexy, est aussi désirable qu’un Masetto garçon de bar de prime jeunesse, tous deux finissant en tenues légères après un Vedrai carino plein d’érotisme, pendants d’une Donna Anna inconsolable, inhibée, portant involontairement le coup fatal à son père et chantant son premier air à califourchon sur son officier de fiancé.

    Les forces infernales, le surnaturel ne sont pas esquivés, le diable servant les cocktails pendant le trio des masques, démultiplié ensuite pour emporter le grand seigneur méchant homme de l’autre côté de la mort, la dramaturgie jouant ici du principe cyclique, le rideau se refermant sur l’image initiale du spectacle, chacun revenu à sa place de départ, avant l’ultime course du séducteur revenu des Enfers pour une soubrette qu’il avait remarquée dès son arrivée à l’hôtel.

    Rien de révolutionnaire donc, mais une forme d’accomplissement sans arrogance ni mépris pour le spectateur, et au final un Don Giovanni qui pourra plaire autant aux novices qu’aux connaisseurs. L’autre point fort de la production est un plateau parfaitement homogène, bien entendu sans l’aura faramineuse du Salzbourg d’autrefois, mais avec une indéniable cohérence globale.

    Hormis le Don Ottavio nasillard d’Andrew Staples et le Commandeur débraillé de Thomas Konieczny, la distribution ne connaît aucune faiblesse, notamment chez les dames. L’Elvira ardente, frémissante, bonne vocalisatrice et vibrato tout amour d’Anett Fritsch joue à niveau égal avec la figure tragique saisissante de Lenneke Ruiten, Donna Anna magnifiquement en voix, aigus plein de détresse, troisième registre brillant, stature seria impériale. Valentina Nafornita, à peine moins somptueuse de matériau, est ramenée au juste rang social de Zerline, avec un abattage et une émission acidulée qui font merveille.

    Côté clés de fa, Luca Pisaroni domine d’une coudée son maître, Leporello drôle et émouvant, parfaitement émis, modèle de basse italienne authentique, plus grand de taille et presque plus noble que son Padrone, le Don Giovanni charbonneux et très sombre, à la Siepi, d’Ildebrando D’Arcangelo, d’une puissante parfaite pour la scène finale mais sans véritable demi-teinte (la sérénade), trop engagé dans une lutte à mort avec une libido dévastatrice. Mention particulière enfin pour le Masetto d’Alessio Arduini, en voix superbe, fine et mordante à la fois, d’une irrésistible italianità.

    N’était un geste donnant l’impression de subir l’orchestre et entraînant tout le plateau à chanter toujours à peine derrière, la direction old school de Christoph Eschenbach, d’une ampleur devenue rare dans Mozart, dispense au moins des tempi rapides lorsque la partition le demande – mais souvent aussi un volume excessif. Pour le reste, il laisse briller les Wiener en traînant dans les passages au tempo médian (l’entrée d’Ottavio et Anna dans le Sextuor du début du II) à défaut d’engluer les plages les plus suspendues.

    ServusTV, coproducteur de la captation, propose en bonus de vivre le spectacle depuis les coulisses (surtitrage en anglais seulement), avec rĂ©actions Ă  chaud des chanteurs, tĂ©moignages sur le vif des acteurs de la ruche qu’est une maison d’opĂ©ra pendant une reprĂ©sentation (costumière, rĂ©gisseuse, figurants…), soit en intĂ©gralitĂ©, soit dans une vignette en bas de l’écran pendant le dĂ©roulĂ© du film principal. On s’étonnera juste d’y voir le metteur en scène, qui joue le rĂ´le du diable lui-mĂŞme, exploser soudain, Ă  la faveur de saluts très applaudis, contre la presse « d’un monde de fous Â» qui aurait dĂ©moli son spectacle !

     
    Yannick MILLON


     

  • 1er dĂ©c. : Così fan tutte Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Don Giovanni Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Les Originals ont vingt ans
  • 4 dĂ©c. : In Memoriam Claudio Abbado
  • 5 dĂ©c. : Andris Nelsons Ă  Lucerne
  • 6 dĂ©c. : Les Symphonies de Mozart par Hogwood
  • 7 dĂ©c. : Chailly dirige la Neuvième de Mahler
  • 8 dĂ©c. : Sibelius historique
  • 9 dĂ©c. : Sibelius moderne
  • 10 dĂ©c. : Le Chevalier Ă  la rose Ă  Salzbourg
  • 11 dĂ©c. : L'arc-en-ciel Richard Strauss
  • 12 dĂ©c. : Les 90 ans de Pierre Boulez
  • 13 dĂ©c. : Les 75 ans de Stephen Kovacevich
  • 14 dĂ©c. : Mozart on tour
  • 15 dĂ©c. : Les 80 ans du National
  • 16 dĂ©c. : Claude Ă  l'OpĂ©ra de Lyon
  • 17 dĂ©c. : Fierrabras Ă  Salzbourg
  • 18 dĂ©c. : Mercury volume 3
  • 19 dĂ©c. : Beethoven par le Quatuor Belcea
  • 20 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, volume 2
  • 21 dĂ©c. : Paul Dukas et le prix de Rome
  • 22 dĂ©c. : Markevitch - ICON
  • 23 dĂ©c. : IntĂ©grale Stravinski DG
  • 24 dĂ©c. : IntĂ©grale Richter Universal
     


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