altamusica
 
       aide















 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




SELECTION CD 19 avril 2024

Calendrier de l'Avent 2015



2015 restera l'année où la mise en coffrets du fond de catalogue des maisons de disques s'est généralisée, une manière de relancer un peu l’activité d’un secteur en crise. Altamusica vous propose sous forme d'un calendrier de l'Avent sa sélection de coffrets thématiques parus cette année, mais aussi de captations vidéo de nombreux concerts et représentations lyriques.
Aujourd’hui, Intégrale Richter Universal



Le 01/12/2015
Yannick MILLON
 

  • 1er dĂ©c. : Così fan tutte Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Don Giovanni Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Les Originals ont vingt ans
  • 4 dĂ©c. : In Memoriam Claudio Abbado
  • 5 dĂ©c. : Andris Nelsons Ă  Lucerne
  • 6 dĂ©c. : Les Symphonies de Mozart par Hogwood
  • 7 dĂ©c. : Chailly dirige la Neuvième de Mahler
  • 8 dĂ©c. : Sibelius historique
  • 9 dĂ©c. : Sibelius moderne
  • 10 dĂ©c. : Le Chevalier Ă  la rose Ă  Salzbourg
  • 11 dĂ©c. : L'arc-en-ciel Richard Strauss
  • 12 dĂ©c. : Les 90 ans de Pierre Boulez
  • 13 dĂ©c. : Les 75 ans de Stephen Kovacevich
  • 14 dĂ©c. : Mozart on tour
  • 15 dĂ©c. : Les 80 ans du National
  • 16 dĂ©c. : Claude Ă  l'OpĂ©ra de Lyon
  • 17 dĂ©c. : Fierrabras Ă  Salzbourg
  • 18 dĂ©c. : Mercury volume 3
  • 19 dĂ©c. : Beethoven par le Quatuor Belcea
  • 20 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, volume 2
  • 21 dĂ©c. : Paul Dukas et le prix de Rome
  • 22 dĂ©c. : Markevitch - ICON
  • 23 dĂ©c. : IntĂ©grale Stravinski DG
  • 24 dĂ©c. : IntĂ©grale Richter Universal
      [ Toutes les parutions ]


  • Les 3 derniers dossiers
  • Les "indispensables" Bach de nos critiques

  • Telefunken Legacy : le nec plus ultra des collections historiques

  • Les dernières parutions pour l'annĂ©e Bach

    [ Tous les dossiers CD ]


     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  •  

     10 dĂ©c. : Le Chevalier Ă  la rose Ă  Salzbourg

    Un Strauss de la quantité



    Richard Strauss (1864-1949)
    Der Rosenkavalier
    Krassimira Stoyanova (Die Marschallin)
    Günther Groissböck (Der Baron Ochs)
    Sophie Koch (Octavian)
    Adrian Eröd (Faninal)
    Mojca Erdmann (Sophie)
    Silvana Dussmann (Marianne)
    Rudolf Schasching (Valzacchi)
    Wiebke Lehmkuhl (Annina)
    Stefan Pop (Ein Sänger)
    Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
    Wiener Philharmoniker
    direction : Franz Welser-Möst
    mise en scène : Harry Kupfer
    décors : Hans Schavernoch
    costumes : Yan Tax
    Ă©clairages : JĂĽrgen Hoffmann
    vidéos : Thomas Reimer
    captation : Brian Large
    Enregistrement : Grosses Festspielhaus, Salzbourg, 8-14 août 2014
    1 Blu-ray Disc (ou DVD) C major 719404




    À l’été 2014, Salzbourg programmait son premier Chevalier à la rose depuis celui de 2004 confié à Robert Carsen, qui avait transposé l’action à l’époque de la création. On attendait d’Harry Kupfer, grand moderniste en son temps, qu’il propose une lecture au moins audacieuse de l’ouvrage.

    Au final, on aura vu un excellent Rosenkavalier de facture classique, avec quelques touches de modernité, comme ces fonds de décor offrant plusieurs vues de Vienne en vidéo, ce troisième acte dans une auberge interlope à la scénographie déroutante (la grosse baleine en ferraille trônant au-dessus de l’entrée) ou encore un petit Mohammed plus si petit, bel adolescent indien très amoureux de sa maîtresse.

    Le spectacle, filmé de près, révèle beaucoup d’une direction d’acteurs encore efficace, notamment sur le rôle du baron Ochs, ici beaucoup plus méchant que bête, et l’on gagne incontestablement au gros plan, qui n’a comme contrepartie que d’accentuer quelques costumes assez douteux, comme les pantalons en cuir marronnasse ou aubergine d’Octavian.

    Les chanteurs paraissent en tout cas beaucoup moins perdus dans l’immensité d’un décor occupant toute la largeur de scène du Grosses Festspielhaus. S’il est en revanche une constante, c’est bien le sentiment qu’on a choisi ici de tirer Richard Strauss nettement plus du côté de Puccini que de Mozart, fatale erreur à notre avis mais qui comporte toujours des adeptes.

    L’essentiel provient de la fosse, où Franz Welser-Möst joue les gros bras dans l’accompagnement orchestral, rien moins que dentelé ou diaphane, jouant au contraire des sonorités capiteuses jusqu’à l’étourdissement d’un Philharmonique de Vienne en splendeur, particulièrement flatté par la prise de son mais oubliant trop souvent de modérer la nuance devant les moulinets du chef autrichien, constamment dans un entre-deux, aussi incapable de délivrer des suspensions ténues que de vrais moments d’électricité.

    Il vaut à peine de préciser que l’on est très, très loin des miracles que savait accomplir un Carlos Kleiber avec le même orchestre, qu’on écoutera ici pour ses timbres propres, indépendamment de toute dramaturgie. Sur scène, même tentation d’envoyer des décibels et de la projection lourde (qu’on n’entendait paradoxalement guère en salle), qui érode l’Octavian si exemplaire il y a encore quelques années de Sophie Koch, chantant avec toujours plus de verticalité, et des aigus aujourd’hui durcis et blanchis.

    Le type d’émission de la Sophie de Mojca Erdmann fera probablement grincer quelques dents, serrée, pincée, piquante au-delà du raisonnable. Infiniment flatté par les micros alors qu’il se débattait pour se faire entendre en direct, l’Ochs cultivé, typiquement autrichien de texte de Günther Groissböck colle parfaitement au personnage voulu par le metteur en scène, jamais grotesque ou ogresque, plus fielleux que basso profundo, ne tentant même pas le do grave en quittant la Maréchale au I. Adrian Eröd est quant à lui un Faninal étroit, clair, guindé, très nouveau riche, et le Chanteur italien franchement mauvais.

    La seule qui résiste à cette esthétique de la quantité est la Maréchale de Krassimira Stoyanova, pilier de l’Opéra de Vienne rare à Salzbourg, dispensant allègements vocaux, nuances et aigus piano qui sont un baume dans un tel contexte. Et même si le parlando dans le médium laisse entendre que l’allemand n’est pas sa langue natale, son incarnation reste de loin la plus émouvante du spectacle.

    Un Chevalier à la rose pour amateurs de voix déployées, dans un cadre grandiose et avec des sonorités d’orchestre orgiaques, dans lesquelles on pourra se rouler à loisir. Question de goût avant tout !

     
    Yannick MILLON


     

  • 1er dĂ©c. : Così fan tutte Ă  Salzbourg
  • 2 dĂ©c. : Don Giovanni Ă  Salzbourg
  • 3 dĂ©c. : Les Originals ont vingt ans
  • 4 dĂ©c. : In Memoriam Claudio Abbado
  • 5 dĂ©c. : Andris Nelsons Ă  Lucerne
  • 6 dĂ©c. : Les Symphonies de Mozart par Hogwood
  • 7 dĂ©c. : Chailly dirige la Neuvième de Mahler
  • 8 dĂ©c. : Sibelius historique
  • 9 dĂ©c. : Sibelius moderne
  • 10 dĂ©c. : Le Chevalier Ă  la rose Ă  Salzbourg
  • 11 dĂ©c. : L'arc-en-ciel Richard Strauss
  • 12 dĂ©c. : Les 90 ans de Pierre Boulez
  • 13 dĂ©c. : Les 75 ans de Stephen Kovacevich
  • 14 dĂ©c. : Mozart on tour
  • 15 dĂ©c. : Les 80 ans du National
  • 16 dĂ©c. : Claude Ă  l'OpĂ©ra de Lyon
  • 17 dĂ©c. : Fierrabras Ă  Salzbourg
  • 18 dĂ©c. : Mercury volume 3
  • 19 dĂ©c. : Beethoven par le Quatuor Belcea
  • 20 dĂ©c. : Ferenc Fricsay, volume 2
  • 21 dĂ©c. : Paul Dukas et le prix de Rome
  • 22 dĂ©c. : Markevitch - ICON
  • 23 dĂ©c. : IntĂ©grale Stravinski DG
  • 24 dĂ©c. : IntĂ©grale Richter Universal
     


  •   A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com