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SELECTION CD |
16 mai 2024 |
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Anton Eberl : Symphonies en un majeur w.o.n.7, en mi bémol majeur op. 33, en ré mineur op. 34. Anton Eberl : Symphonies en un majeur w.o.n.7, en mi bémol majeur op. 33, en ré mineur op. 34.
Concerto Köln.
1 CD Teldec 3984-22167-2.
Célèbre, Eberl le fut à tel point que lors de la création de sa symphonie opus 33, elle emporta les faveurs du public sur la Troisième Symphonie " Héroïque " de Ludwig van Beethoven jouée dans le même concert. Anton Eberl naît en 1765, il meurt à quarante-deux ans, en 1807. Entre temps, il parcourt un itinéraire qui le mène de Vienne, où il est l'ami et peut-être l'élève de Mozart (auquel certaines partitions d'Eberl furent parfois attribuées), à Saint Pétersbourg, comme maître de chapelle, pianiste, compositeur et professeur de musique de la famille du tsar Alexandre Ier.
Toujours à l'affût de découvertes, le Concerto Köln ne pouvait manquer cette étape d'un classicisme viennois lorgnant vers d'autres horizons. Car si la Symphonie en ut majeur évoque encore Mozart (mais un Mozart impétueux) dans l'Allegro con brio et Haydn dans l'Andante grazioso, l'opus 33 et surtout l'opus 34 imposent avec énergie des contrastes autrement plus tumultueux, une carrure rythmique fortement marquée (et que, dans l'enthousiasme qui ne les quitte jamais, les musiciens du Concerto Köln ne se gênent pas pour accentuer), une théâtralité (andante maestoso e sostenuto de l'opus 34) qui annonce les orages romantiques à venir.
Créer un climat, maintenir une tension : son souci semble partagé par ceux auxquels il doit aujourd'hui sa résurrection. Le dynamisme de Concerto Köln n'est plus à vanter, ses sonorités acidulées et presque agressives ont leur charme, même si une énergie aussi largement déployée finit par avoir, pour l'auditeur, un effet presque exténuant. Qu'importe, l'ivresse d'une aventure en terres inconnues fait oublier toute fatigue.
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Symphonies d'Anton Eberl | |
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