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SELECTION CD 26 avril 2024

Calendrier de l'Avent 2016



Après une année 2015 riche en rééditions, Altamusica continue à vous proposer sa sélection de parutions et rééditions de l’année 2016 à travers un nouveau calendrier de l’Avent, en alternant les DVD-Blu-ray et les CD, ces derniers le plus souvent dans de jolies boîtes dont le prix n’a jamais été aussi bas depuis les débuts du support il y a plus de trente ans.

Aujourd’hui, Intégrale Warner Sviatoslav Richter



Le 01/12/2016
Yannick MILLON
 

  • 1er dĂ©c. : Faust et Haitink Ă  Baden-Baden
  • 2. dĂ©c : Berliner Philharmoniker - Great Symphonies
  • 3 dĂ©c. : Europakonzert 2015
  • 4 dĂ©c. : Anthologie Schubert Wilhelm Kempff
  • 5 dĂ©c. : Mahler 7 Chailly Leipzig
  • 6 dĂ©c. : Mahler 5 Nelsons Lucerne
  • 7 dĂ©c. : Quatuor Diotima École de Vienne
  • 8 dĂ©c. : Wozzeck Ă  l'OpĂ©ra de Zurich
  • 9 dĂ©c. : Schwarzkopf - les 78 tours
  • 10 dĂ©c. : Lulu au Met
  • 11 dĂ©c. : Riccardo Chailly, A Journey for Life
  • 12 dĂ©c. : Antonio Pedrotti Ă  Prague
  • 13 dĂ©c. : Currentzis et Isserlis Ă  Bruges
  • 14 dĂ©c. : Lohengrin Knappertsbusch Munich
  • 15 dĂ©c. : Tristan et Isolde Ă  Bayreuth
  • 16 dĂ©c. : Passion selon saint Jean Jacobs
  • 17 dĂ©c. : Dardanus Ă  l'OpĂ©ra de Bordeaux
  • 18 dĂ©c. : Centenaire Dutilleux Erato
  • 19 dĂ©c. : Fidelio Ă  Salzbourg
  • 20 dĂ©c. : La Jacquerie au festival de Montpellier
  • 21 dĂ©c. : Les 70 ans des Bamberger Symphoniker
  • 22 dĂ©c. : Parsifal Ă  l'OpĂ©ra de Berlin
  • 23 dĂ©c. : The art of Nikolaus Harnoncourt
  • 24 dĂ©c. : Coffret Armin Jordan ICON
  • 25 dĂ©c. : IntĂ©grale Warner Sviatoslav Richter
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     22 dĂ©c. :
    Parsifal à l'Opéra de Berlin

    Crise de foi



    Richard Wagner (1813-1883)
    Parsifal
    Wolfgang Koch (Amfortas)
    René Pape (Gurnemanz)
    Andreas Schager (Parsifal)
    TĂłmas TĂłmasson (Klingsor)
    Anja Kampe (Kundry)
    Matthias Hölle (Titurel)
    Staatsopernchor
    Staatskapelle Berlin
    direction : Daniel BarenboĂŻm
    mise en scène : Dmitri Tcherniakov
    costumes : Elena Zaytseva
    Ă©clairages : Gleb Filshtinsky
    préparation des chœurs : Martin Wright
    captation : Andy Sommer
    Enregistrement : Staatsoper im Schiller Theater, Berlin, 04/2015
    1 Blu-ray (ou DVD) BelAir Classiques BAC428




    Avant même les agapes du réveillon qui approche, intéressons-nous à une véritable crise de foi. Fort commenté à sa première, le nouveau Parsifal de l’Opéra de Berlin mis en scène par Dimitri Tcherniakov en avril 2015 ne livrera pas plus ses secrets sur support numérique qu’il ne l’avait fait en salle. Saluons pourtant un dispositif scénique extraordinaire et éclairé à la perfection, ne lassant pas une seule seconde sur les quatre heures et dix minutes que dure le spectacle.

    L’occasion d’ailleurs de décerner des lauriers à la captation d’Andy Sommer, qui a troqué les délires visuels qui avaient massacré le Tristan d’Olivier Py pour capter au plus près, et sans jamais reléguer le décor au rang d’utilité, l’extraordinaire direction d’acteurs du metteur en scène russe, grand maître dans l’art de faire parler les corps, les gestes et les regards.

    À défaut de percevoir le sens profond de la démarche de Tcherniakov, qui semble disserter sur le monde d’aujourd’hui et son rapport à la spiritualité, on suivra avec la plus grande attention certaines pistes dignes d’intérêt. La communauté du Graal est ici confrérie d’égarés, vivant leur foi dans un décor à mi-chemin de l’édifice religieux et d’une triste salle de prière clandestine en sous-sol, accueillant des inadaptés que Gurnemanz a constamment à l’œil.

    Parsifal, qu’on croirait sorti de Pékin Express avec son sac à dos de vingt kilos sur les épaules et son sweat à capuche toujours rabattue sur la tête, trekkeur urbain cherchant à fuir ses souvenirs, assistera à une célébration où Titurel, maître de cérémonie fanatique au point d’officier couché dans son futur cercueil, provoque l’adoration de la foule pour la plaie carrément gore de son fils où sera prélevé le sang dont chaque fidèle réclamera sa goutte.

    L’antre du mage Klingsor occupe le même décor dans les tons mauves d’une chambre pour enfant, terrain de jeu d’un vieil instituteur pervers en gilet Jacquard vivant au milieu d’écolières en robes à fleurs et col claudine, qui délaisseront bien vite leur corde à sauter à l’arrivée du jeune routard. Kundry sert surtout de révélateur au chaste fol, qui revit son adolescence face à une mère castratrice, le surprenant lors de ses premiers ébats avec une jeune fille, une honte qui le poursuit encore dans sa manière de se couvrir constamment le chef.

    De retour dans la salle de prière, Gurnemanz apparaît au III usé par ses années au service de fidèles de plus en plus hagards, dépourvu de réaction lorsqu’ils en viennent aux mains pendant la cérémonie funèbre de Titurel, que son fils, hirsute, à demi-dément, traîne hors de son cercueil. Au tableau final, Amfortas reprend goût au désir immédiatement en embrassant à pleine bouche une Kundry qui sortira de scène occise par la lame de Gurnemanz voyant d’un mauvais œil le retour de la chair en son église, tandis que des fidèles lobotomisés implorent à genoux leur nouveau rédempteur.

    La musique, en comparaison, risque de faire consensus, de la direction pleine de douceur et de sérénité de Daniel Barenboïm, moins contemplatif qu’au disque, laissant résonner les magnifiques couleurs de la Staatskapelle Berlin, à un bon chœur qui n’est pas celui de Bayreuth, en passant par une distribution de haut vol comme les Berlinois y sont accoutumés.

    Nouveau Heldentenor sous les projecteurs, Andreas Schager, n’était un vibrato large qui ne laisse rien présager de bon pour l’avenir, est un Parsifal jeune et éclatant, au magnifique timbre, crédible en ado paumé mais musicalement bien primaire face à la Kundry magnétique d’Anja Kampe, autre wagnérienne en pleine ascension, qui joue parfaitement des ruptures de tessiture, excellente tragédienne sinon elle aussi musicienne accomplie.

    Wolfgang Koch use d’un beau legato et d’une déclamation poignante pour évoquer les souffrances d’un Amfortas au bout du rouleau, qui perd ici ou là sa justesse, relayé en noir maléfique par le Klingsor toujours aussi sadique de Tómas Tómasson. Enfin, René Pape reste un monument, exacte ampleur de vieux chevalier bourru au cœur tendre, Gurnemanz maître de la plus belle voix de basse wagnérienne de notre époque.

     
    Yannick MILLON


     

  • 1er dĂ©c. : Faust et Haitink Ă  Baden-Baden
  • 2. dĂ©c : Berliner Philharmoniker - Great Symphonies
  • 3 dĂ©c. : Europakonzert 2015
  • 4 dĂ©c. : Anthologie Schubert Wilhelm Kempff
  • 5 dĂ©c. : Mahler 7 Chailly Leipzig
  • 6 dĂ©c. : Mahler 5 Nelsons Lucerne
  • 7 dĂ©c. : Quatuor Diotima École de Vienne
  • 8 dĂ©c. : Wozzeck Ă  l'OpĂ©ra de Zurich
  • 9 dĂ©c. : Schwarzkopf - les 78 tours
  • 10 dĂ©c. : Lulu au Met
  • 11 dĂ©c. : Riccardo Chailly, A Journey for Life
  • 12 dĂ©c. : Antonio Pedrotti Ă  Prague
  • 13 dĂ©c. : Currentzis et Isserlis Ă  Bruges
  • 14 dĂ©c. : Lohengrin Knappertsbusch Munich
  • 15 dĂ©c. : Tristan et Isolde Ă  Bayreuth
  • 16 dĂ©c. : Passion selon saint Jean Jacobs
  • 17 dĂ©c. : Dardanus Ă  l'OpĂ©ra de Bordeaux
  • 18 dĂ©c. : Centenaire Dutilleux Erato
  • 19 dĂ©c. : Fidelio Ă  Salzbourg
  • 20 dĂ©c. : La Jacquerie au festival de Montpellier
  • 21 dĂ©c. : Les 70 ans des Bamberger Symphoniker
  • 22 dĂ©c. : Parsifal Ă  l'OpĂ©ra de Berlin
  • 23 dĂ©c. : The art of Nikolaus Harnoncourt
  • 24 dĂ©c. : Coffret Armin Jordan ICON
  • 25 dĂ©c. : IntĂ©grale Warner Sviatoslav Richter
     


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