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SELECTION CD |
25 avril 2024 |
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Variations ou improvisations? |
Variations Goldberg BWV 988 de Johann Sebastian Bach
Inventions à trois parties BWV 788-802
Glenn Gould, piano
1 CD Sony SBK 89559
Tout au long de sa vie de pianiste, Gould n'a cessé de questionner les Variations Goldberg, sa partition fétiche. La "nouvelle" version que propose Sony date de 1959 et a été réalisée en direct au Festival de Salzbourg. Pour mémoire, ses dernières Goldberg furent captées en studio, en 1981, un an avant la mort de cet interprète mythique.
Comme tous les enregistrements pris sur le vif, ce récital salzbourgeois bénéficie d'une aura particulière, proche de l'improvisation. Dès l'exposé de l'Aria, il y a une qualité de concentration et une densité tout à fait exceptionnelle. Le prodige avec Gould est ce mélange de rigueur et de personnalité, ce que d'aucuns considèrent parfois comme de la fantaisie, mais que d'autres estiment relever d'une authenticité musicale absolue.
Par comparaison, l'approche d'un Barenboïm ou d'une Nicolaieva ne manquent jamais de mettre en valeur la poésie du texte, son écriture si stricte et si inspirée, mais Gould lui donne littéralement l'impression qu'il improvise et réinvente la partition.
Entre les tempi survoltés de ses premiers enregistrements et le dernier tellement plus serein, plus réfléchi, on retrouve toujours la même constante : cette partition est la sienne et, par on ne sait quelle dérogation divine, il jouit à son égard de la même liberté que Johann Sebastian Bach lui-même. C'est pourquoi chacune de ses "Gouldberg" est captivante et happe l'auditeur dès les premières notes.
Les Inventions à trois parties qui complètent le disque ont été enregistrées, en direct aussi, à Moscou deux ans auparavant, en 1957. Moins impressionnantes par nature, elles bénéficient d'une lecture non moins géniale.
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Variations ou improvisations? | |
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