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| SELECTION CD |
24 avril 2024 |
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Sergei Rachmaninov, 2e concerto et oeuvres diverses
Concerto pour piano N°2 op.18
Prélude op.32 N°12
Etudes-Tableaux, op.33, N°1,2 & 9
Variations sur une thème de Corelli, op.42
Hélène Grimaud, piano
Philarmonia Orchestra
Direction : Vladimir Ashkenazy
" Ce programme réunit trois concepts-clefs de la musique de Rachmaninov : la gravité, l'émotivité, la profondeur d'âme et le genre épique dans l'ample conception du 2e Concerto ", confie Hélène Grimaud. À ce monument, suit l'univers visuel du Prélude en sol dièse mineur et de trois Etudes-Tableaux, puis les Variations sur un thème de Corelli d'un classicisme grandiose.
Le caractère du Concerto est décrit en quelques mesures : il sera électrisant, brillant de tous ses feux, et prit à bras-le- corps avec délicatesse. Ses accords sont plantés magistralement, enchaînés avec une fulgurance et une impétuosité qui frôlent l'insolence. Son jeu majestueux, le phrasé ample et serein, la rondeur et la profondeur du son, la transparence du timbre comme sa virtuosité lisse font d'Hélène Grimaud une interprète digne d'être placée aux côtés du véloce Abbey Simon ou du fulgurant Katchen pour ce 2e Concerto .
La sobriété de son adagio, au balancement lancinant des triolets et à leur mélancolie troublante, est sans doute l'un des sommets de ce disque : là où le lyrisme devient si tendu qu'il frôle la déchirure. Vladimir Ashkenazy dirige son orchestre comme s'il était à la place du pianiste, évitant toute emphase orchestrale de nature à masquer sa soliste. Et si le tempo est souple et élastique, il ne perd jamais la pulsation.
C'est une version non moins flamboyante du Prélude et des Etudes-Tableaux que livre Hélène Grimaud par ses traits vertigineux, ses basses grondantes, l'insistance de sa sonorité et la fluidité de son perlé. Etudes-Tableaux ? La pianiste prend l'expression au pied de la lettre et part en quête de mille teintes pour composer sa toile, car " la couleur est la transposition intuitive du son " affirme-t-elle.
Les Variations sur un thème de Corelli sont le dernier opus important que le compositeur ait écrit pour le piano. Ici, d'un jeu véhément et subtil, elle lit avec rigueur une partition où l'écriture plus classique semble dissimuler un profond bouillonnement. Mais Hélène Grimaud est une artiste qui ne confond pas la fièvre romantique avec l'agitation fébrile. Derrière son tempérament évident se révèle une finesse et une maturité dont ses récentsconcerts parisiens étaient avares.
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Un amour d'Hélène
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