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| SELECTION CD |
26 avril 2024 |
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| Marchepied vers l'estrade |
Eine Alpensinfonie et Rosenkavalier-Suite de Richard Strauss
Orchestre Philharmonique de Vienne
Christian Thielemann, direction
I CD Deutsche Grammophon 469 519-2
Thielemann contre Barenboïm, c'est la petite guerre musicale à laquelle on se livre à Berlin. Il est vrai que le premier est très poussé par la Deutsche Grammophon, toujours à la recherche d'un chef de file apte à remplacer les Böhm et autres grands tenants de la tradition germanique : elle a eu la main plus heureuse avec le solide Christian qu'avec le barbu Sinopoli.
Avec juste ce qu'il faut de tapage médiatique, mais pas trop quand même, Thielemann est aujourd'hui parmi les chefs les plus demandés de par le monde. Et l'on doit reconnaître que ce disque peu original par son programme, apporte quand même une bouffée d'air nouveau dans le monde Straussien. Sans révolution, certes, mais avec une sensibilité et une oreille qui, de toute évidence ont été formées à l'écoute des meilleurs et vénérables maîtres d'une autre génération.
Alors la Alpensinfonie a non seulement des allures de démonstration instrumentale de la part des musiciens du Philharmonique de Vienne, mais elle prend des couleurs personnelles, souvent inattendues, jamais injustifiées, où l'on retrouve ce sens de la nature directement issu de Schubert. Quant à la Suite du Chevalier à Rose, elle ravira tous les amoureux d'un opéra qui reste le plus populaire du compositeur. On attend maintenant Thielemann à ses prochains concerts parisiens et notamment dans Wagner. Car du disque à l'estrade, il y a parfois un gouffre.
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Marchepied vers l'estrade
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