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SELECTION CD 19 avril 2024

Préparez vos mouchoirs



En 1961, à Reggio Emilia, débutait, dans Rodolfo de La Bohème, un ténor de vingt-six ans, Luciano Pavarotti. Quarante ans plus tard, le tenorissimo demeure l'idole des foules, l'un des rares dont le nom a dépassé le cercle des seuls amateurs d'art lyrique.


Le 14/05/2001
Michel PAROUTY
 

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     Préparez vos mouchoirs

    Récital Luciano Pavarotti
    Avec Leone Magiera, piano
    1 CD Decca 466 350-2


    Des voix comme celle du tenorissimo, aussi chaudes, aussi rondes, aussi ensoleillées, on en rencontre peu. Sans compter un art du chant presque infaillible qui lui a permis de s'imposer, et surtout de durer. C'est dire que ses fans les plus farouches sont à l'affût du moindre de ses soupirs, et que ce nouveau disque sera reçu comme manne céleste.

    Et pourtant
    D'abord, ce n'est pas un récital, mais des extraits de plusieurs concerts donnés entre octobre 1997 (Vienne) et janvier 1999 (Paris) en passant par Zurich (1998) et Madrid (1999). C'est d'ailleurs l'unique renseignement que fournit le livret d'accompagnement, qui ne détaille pas les dates de captation des différents airs. Une constante, toutefois : les pianos utilisés par le fidèle Leone Magiera, qui ferraillent à qui mieux mieux.

    Quant à la voix de Pavarotti, elle est toujours là, immédiatement séduisante ; mais on ne peut nier que le timbre perd de son brillant, que l'aigu est moins facile, que l'expression, jadis si spontanée, commence à manquer franchement de naturel. A soixante-six, ans, pourtant, nombreux sont ceux qui souhaiteraient terminer leur carrière dans cet état vocal.

    Le plus navrant, c'est le programme. Les mêmes airs, les mêmes mélodies, sans cesse ressassés, sans cesse enregistrés. Pas une surprise, pas un moment qui ne soit attendu. Ce Beethoven, ces Bellini, ce Scarlatti, ces airs de Puccini et de Verdi, combien de fois Pavarotti les a-t-il chantés, son mouchoir blanc déployé tel un étendard ?

    Mais le drapeau est de moins en moins victorieux, et sera bientôt signe de cessez-le-feu. Sans oublier que ce qui, à la scène, est encore supportable, ne mérite pas toujours de passer à la postérité, et que certains témoignages sont impitoyables.



     

     

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