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SELECTION CD 20 avril 2024

Clairs-obscurs rhénans



En exhumant ce répertoire oublié, le Strasbourgeois Martin Gester se fait l'interprète de toute une région : les contrées supérieures du Rhin qui ont vu résider en leurs foyers culturels du XVIIe siècle des musiciens itinérants tels que Froberger, Krieger et Rosenmüller.


Le 23/05/2001
Julien MAIRE
 

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     Clairs-obscurs rhénans

    Autour d'un manuscrit redécouvert
    Rosenmüller (1620-1684)- Böddecker (1607-1683)- Krieger (1649-1725)- Gumprecht (1610-1697)- Bulyosky (1650-1712)
    Le Parlement de Musique
    Johann Jakob Froberger (1616-1667)
    Aline Zyberajch : clavecin ; Stéphanie Pfister, David Plantier : violons ;


    Le programme qui s'ouvre autour d'un manuscrit redécouvert il y a quelques années, plante un décor métissé de différents styles : français, allemand et italien.

    C'est avant tout un conte miniature à travers diverses combinaisons instrumentales suivant le fil rouge de la Suite ou de la Sonate en trio, le tout à travers les affects les plus variés : on découvrira aux côtés de la langueur exaspérée de la sonate de Böddecker (aux accents Monteverdien ?), le style brisé à la française et les clairs-obscurs de la suite pour luth de Gumprecht, la lumineuse et vivifiante sonate de Krieger et l'obscurité vaguement ascétique des pièces de Rosenmüller.

    Johann Jakob Froberger, personnage central de cette fresque s'anime de bien des couleurs étranges, basculant son discours musical entre moments critiques et moments chuchotés : couleurs prises dans le tourbillon des ornements convulsifs des Allemandes mais aussi, couleurs au service d'un art plus délicat des contrastes et des inventions mélodiques (Gigue et Courante).

    Reste que l'embrasement naît ici des doigts experts d'Aline Zylberajch dont le jeu de clavecin est propre à exalter ces croisements de couleurs et les vieux réflexes identitaires de la musique rhénane. De ses visions tourmentées mais toutes à la fois déliées, aérées, révélant des chefs d'oeuvres très personnel, tout de secret et d'intériorité.

    On oublie l'aspect un peu décousu du programme (manuscrit oblige, mais on aurait aimé en savoir d'avantage sur ces honnêtes compositeurs que sont Bulyovsky, Bödeccker et Gumprecht) pour se laisser hypnotiser par la qualité sonore de l'enregistrement. Rendons grâce à l'ingénieur du son pour avoir su faire si bien irradier le clavecin Ruckers 1624 et les deux violons jasant de l'orchestre.

     

     

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