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SELECTION CD 25 avril 2024

Les Janequins se mettent à table



Le dernier disque de l'ensemble Clément Janequin chante la gourmandise et les délices de la table. Si ce répertoire truculent et paillard a déjà fait leur gloire, le talent des interprètes s'est, à l'image d'un bon vin, affiné avec le temps.


Le 28/05/2001
Roger TELLART
 

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     Les Janequins se mettent à table

    Les Plaisirs du Palais
    Chansons à boire de la Renaissance

    Ensemble Clément Janequin, direction Dominique Visse. 1 album Harmonia Mundi - référence HMC 901729


    Une fois encore, les Janequin se mettent à table pour l'un de ces festins de notes et de mots où ils sont décidément irremplaçables. Un vrai bonheur pour l'ouïe gourmande d'images descriptives, allusives, " trestous en un jardin secret, autour d'un rempart de flaccons, jambons, pastez ", comme l'a si bien écrit Rabelais, familier de leurs parties fines.

    En l'occurrence, est proposé tout un choix de chansons bachiques, cynégétiques et gaillardes : un sujet décliné depuis toujours par Dominique Visse et les siens, puisque leur verve frondeuse y triomphait déjà, voici quinze ans, portée par un instinct acoustique délectable.

    Soyons francs pourtant. En quinze ans, les choses ont évolué passablement et si l'oreille reste à la fête, la verve des intervenants ne s'y exerce plus au premier degré, mais prend le soin d'avancer masquée. S'agissant d'insérer à présent le trait ironique ou frivole dans une vision distanciée des choses. Une vision qui révèle l'acte de réflexion, là où leur interprétation allait naguère bon train, seulement avide de rythmes, d'effets drolatiques, de mots lestes.

    En clair, ce nouvel album sonne comme un aboutissement, le témoignage d'un art qui s'est encore affiné, élargi. Ainsi de la Chasse de Nicolas Gombert, riche d'une palette de couleurs où les Janequin réussissent en vrais stylistes la fusion de la chanson française et d'un noble son venu du nord. Ou de l'Elégie pour Josquin du Néerlandais Appenzell, qu'ils déplorent en experts du grand contrepoint à la flamande.

    Sans conclure, il faut accourir à ce banquet où les plaisirs du palais et des sens sont comblés, mais où la touche humaniste n'est pas oubliée, que n'eût certes pas reniée le bon compagnon Rabelais.

     

     

  • Les Janequins se mettent à table
     


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