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SELECTION CD 19 avril 2024

La nouvelle Marilyn ?



" Reverenza ! " Les spectateurs d'un récent Falstaff de Bastille ont découvert une jeune mezzo-soprano américaine doté d'un grand tempérament : Stephanie Blythe. Un peu plus tard, Auntie dans Peter Grimes, elle n'a pas déçu ses (déjà) nombreux admirateurs. D'aucuns la surnomment " la nouvelle Marilyn Horne ".


Le 16/10/2001
Jacques DUFFOURG
 

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     La nouvelle Marilyn ?

    Haendel & Bach Arias
    Haendel : extraits de Xerxès, Hercule, Sémélé, Jules César
    Bach : extraits des passions saint-Matthieu, saint-Jean et de la Messe en si.
    Stephanie Blythe, mezzo-soprano
    Avec la participation de David Daniels
    Emmanuelle Haïm, clavecin
    Jérôme Hantaï, viole de gambe
    Ensemble Orchestral de Paris
    Direction : John Nelson.

    1 CD Virgin, 2001, n° 7 24354 54752 2.


    En termes de présence, de volume et d'abattage, la comparaison la " Horne " paraît amplement justifié. Restait à vérifier la validité de ce rapprochement avec un premier disque-récital réunissant Hændel et Bach.

    Réglons d'emblée un handicap que l'artiste n'a pas choisi : la prestation de John Nelson avec l'Ensemble Orchestral de Paris est l'une des plus affligeantes qu'on ait gravées ces dernières années chez ce compositeur.

    Mollesse en lieu et place de cantabile (Xerxès), traits de fusain et sanguine supplantés par des chromos (Jules César), tambourinage en fait de vivacité (Sémélé, Hercule) ; et continuo noyé dans un magma atone.

    La chanteuse méritait mieux car elle possède un timbre profond dont le médium dispense d'admirables effets de clair-obscur. Mais au très touchant Priva son d'ogni conforto (Jules César), grande réussite sur l'ensemble, s'opposent de nombreux problèmes techniques.

    Cherchant à contrôler sans cesse sa très large voix face aux micros , elle en arrive à la détimbrer fréquemment (Xerxès, Jules César) ; avant de s'égarer dans des " poitrinages " déplaisants (Sémélé), ou des aigus criés et rêches (Hercule).

    Une vocalisation " savonnée ", guère plus mellifère que vaillante (Sémélé, Jules César), ne contribue guère à rassurer ; et pas davantage un discours soporifique dans le duo entre Cornélie et Sextus (Jules César), en partie sauvé par l'enchanteur David Daniels.

    Et Bach ? Non moins redoutable techniquement que certains ne l'avouent, mais moins ostentatoire, il permet à Stephanie Blythe de se montrer à son meilleur. N'était l'envahissant violon obligé d'Erbarme dich, l'orgue ronronnant de Können Tränen, la viole de gambe décorative et neutre d'Es is vollbracht, et pour finir l'orchestre-éteignoir de l'Agnus Dei ; tout ce qui sort du gosier de la mezzo est admirable de maîtrise et d'intériorité.

    Avec sa belle couleur sombre, différant en cela de la démonstration d'une Magdalena Kozena (DGG) ; digne par instants d'une Aafje Heynis (Philips), elle clôt ce premier essai par des promesses qui méritent de larges encouragements. Nul doute que, plus aguerrie au belcanto baroque, et surtout mieux entourée, elle saura les tenir.

     

     

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