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SELECTION CD 25 avril 2024

Hilary prend le pouvoir



Pour son quatrième disque chez Sony, la déjà ancienne enfant prodige du violon Hilary Hahn s'attaque à deux piliers du répertoire concertants signés Brahms et Stravinsky. Des partitions pour lesquelles il faut plus que du brio instrumental pour ne pas disparaître dans les limbes surpeuplés de la discographie.


Le 29/11/2001
Gérard MANNONI
 

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     Hilary prend le pouvoir

    Hilary Hahn joue Brahms et Stravinsky
    Concertos pour violon
    Academy of Saint-Martin-in-the-Fields
    Sir Neville Marriner, direction
    1 CD Sony SK 89649


    D'emblée, la jeune américaine révèle une sonorité et des moyens techniques à la hauteur de ses quasi contemporains Vengerov et Shaham. Son Vuillaume " del Gesu " n'a manifestement rien à envier aux " Strads " de ses collègues.

    Dans le concerto de Brahms, on est séduit autant par l'ampleur du coup d'archet, la profondeur du son et la sûreté des accents que par la lucidité qui préside à l'élaboration d'une approche très passionnée, et pourtant parfaitement contrôlée de l'oeuvre.

    Le jeu est stable et solide, un peu à la Ginette Neveux ou, pour une référence plus moderne, à la Viktoria Mullova. Les phrases épousent toujours avec clarté le contour orchestral, aussi bien dans la rivalité que la complémentarité. Dans l'Adagio, on admire aussi la qualité de respiration qui semble mue d'un souffle inépuisable.

    Même si le concerto de Stravinsky est de nature toute différente, on y retrouve les mêmes vertus au violon. Bien sûr, l'écriture ne se prête pas au même type de discours, mais elle met sans doute encore plus en valeur la fermeté des attaques - jamais brutales -, la tenue de l'archet à la corde et la précision des doigts.

    Plus exposé que chez Brahms, proposé dans une dynamique tout autre, l'instrument soliste rayonne encore davantage. Sir Neville et ses musiciens de The Academy of Saint-Martin-in-the-Fields sont les partenaires attentifs et coopératifs de la soliste qui manifestement mène le jeu.

    Face à Chung complaisant lors d'un concert donné l'an passé Salle Pleyel, la soliste avait déjà donné l'impression de piloter elle-même son concerto. À l'image d'une autre Hilary déjà célèbre aux États-Unis, la jeune Hahn serait-elle une femme de pouvoir ?

     

     

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