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SELECTION CD 29 mars 2024

Les trouvailles de Muti



Avec son Aïda controversée, Nikolaus Harnoncourt a au moins montré qu'il existe un autre Verdi. Un Verdi qui ne sacrifie pas tout son orchestre au cirque vocal et à la surenchère des décibels. On s'attendait moins à ce qu'un Riccardo Muti en fasse de même, d'ailleurs presque de concert chronologiquement.


Le 12/02/2002
Gérard MANNONI
 

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     Les trouvailles de Muti

    Le Trouvère de Giuseppe Verdi
    Coro del Teatro alla Scala
    Orchestra del Teatro alla Scala-
    Direction : Riccardo Muti
    Avec Salvatore Licitra (Manrico), Barbara Frittoli (leonora), Leo Nucci (Il conte di Luna), Violetta Urmana (Azucena), Giorgio Giuesppini (Ferrando), Ernesto Gavazzi (Ruiz), Tiziana Tramonti (Ines), Francesco Biasi (une messo), Ernesto Panariello (un vecchio zingaro)
    2 CD Sony S2K 89553


    Les habitués de la Scala se rappellent certainement le scandale de la première de cette production : le jeune ténor Salvatore Licitra, découverte conjointe de Riccardo Muti et de Renata Tebaldi, n'avait pas chanté le contre ut à la fin de l'air de Manrico Di quella pira.

    On crut à une faiblesse technique. C'était un choix volontaire du maestro se référant à la partition originale où cette note ne figure pas.

    Ce choix tenait aussi au désir d'accentuer le côté bel cantiste de l'oeuvre au détriment de ses aspects héroïques. D'où également la présence de Barbara Frittoli en Leonore. Cet enregistrement réalisé en direct est donc le reflet d'une interprétation qui cherche à sortir des sentiers battus en soulignant tout ce qui est lyrique, délicat et raffiné dans la partition.

    Pari réussi à cet égard, les différents interprètes ayant les moyens correspondant à cette approche. Cela se traduit par de très beaux moments de dans les passages les plus cantabile et l'orchestre révèle effectivement bien des finesses que l'on attendait nettement plus tard dans l'oeuvre de Verdi avec Otello ou Falstaff.

    Le problème reste que le Trouvère est précisément un mélange de lyrisme et de vaillance, avec des contrastes parfois violents. Or si Licitra, Fritolli et même Nucci excellent dans la poésie et le legato, ils sont beaucoup plus faibles dans la vaillance.

    Seule la grande voix sombre de Violetta Urmana remplit ce contrat et se maintient égale de bout en bout. Cet enregistrement vaut cependant d'être entendu pour son approche orchestrale neuve, mais sans prétendre rivaliser avec les versions de références menées par une Callas, une Tebaldi, une Leontyne Price ou une Milanov. Une dimension vocale ici introuvable.




     

     

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