Coup de jeune pour La Gioconda |
Amilcare Ponchielli : La Gioconda Violetta Urmana (La Gioconda) - Luciana d'Intino (Laura Adorno)- Roberto Scandiuzzi (Alvise Badoero) - Elisabetta Fiorello (La Cieca) - Placido Domingo (Enzo Grimaldo) - Lado Ataneli (Barnaba) - Paolo Battaglia (Zuane/un cantore) - Kristian Benedikt (Isépo)
Chor des Bayerischen Rundfunks
Münchner Kinderchor
Münchner Rundfunkorchester
Marcello Viotti (direction)
Coffret 3 CD EMI 5 57451 2
Totalement ignoré des scènes lyriques françaises à l'exception de Marseille où on le vit quelques fois, cet opéra de Ponchielli d'après un drame de Victor Hugo est pourtant très théâtral et d'une grande puissance émotionnelle. Il a bénéficié au disque de distributions historiques, que ce soit avec Anita Cerquetti, Renata Tebaldi, Maria Callas ou Zinka Milanov, pour ne parler que du rôle titre.
Avec sa belle grande voix sombre, qui pourrait aussi bien être celle d'un mezzo (ce qu'elle est en fait), Violetta Urmana, dont la carrière ne cesse de monter, est une bonne Gioconda, même si elle ne parvient à aucun moment à faire oublier l'une ou l'autre de ses aînées, par manque de vraie personnalité vocale et dramatique.
Placido Domingo n'avait pas encore enregistré le rôle d'Enzo. Même si cela vient un peu tard dans sa carrière, on doit reconnaître que l'expérience et l'intelligence compensent ici largement ce que les années ont pu faire perdre à une voix qui n'est toujours pas remplacée à ce niveau.
Les autres rôles féminins sont tenus de façon moyenne, surtout en ce qui concerne La Ciecca au vibrato bien trop large. En revanche remarquable présence de Roberto Scandiuzzi en Alvise et véritable révélation de Lado Ataneli, Barnaba d'un impact extraordinaire. La direction de Marcello Viotti est celle d'un excellent connaisseur de ce répertoire.
Tel quel, cet enregistrement peut servir de repère discographique moderne, en attendant une vraie version de référence.
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