Disparue en 2000, Suzanne Danco a été l'une des artistes les plus attachantes de la deuxième moitié du XXe siècle. Grande interprète de Mozart, elle fut aussi bien Elvire qu'Anna ou Chérubin, comme en témoignent les enregistrements Decca réalisés dans les années cinquante. Elle défendit aussi au plus haut niveau le répertoire français, qu'il s'agisse de Mélisande ou des opéras de Berlioz, ou encore des mélodies de nos plus grands compositeurs.

C'est ce dernier point que ce disque Testament vient rappeler avec un choix remarquable de pages de Fauré et de Debussy, La Bonne chanson, Ariettes oubliées, Fêtes Galantes, Chansons de Bilitis, Promenoir des deux amants et Ballades de François Villon. La diction est parfaite de netteté et d'intelligence, la musicalité envoûtante et l'approche globale des oeuvres sans la moindre faute de style ni de goût.

C'est un modèle que tous nos jeunes chanteurs devraient prendre lorsqu'ils s'attaquent à ce répertoire, ce qu'il font d'ailleurs avec un intérêt permanent, de l'enthousiasme, mais des résultats inégaux .