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SELECTION CD 25 avril 2024

Une belle entrée en matière



Deutsche Grammophon lance une nouvelle collection économique appelée "Entrée", mélangeant grands classiques de son catalogue et enregistrements plus rares. La première fournée s'avère prometteuse, et propose plusieurs titres prestigieux pour une bouchée de pain. Elle comporte en outre une perle symphonique, la 1e de Brahms par Giulini.


Le 10/06/2003
Yannick MILLON
 

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     La sélection DG "Entrée" de Yannick Millon

    Quelques titres qui ont retenu notre attention




    - Parmi les titres dont nous pouvons nous réjouir du passage en collection économique, on trouve en premier lieu le Requiem de Mozart par Bernstein à la Radio Bavaroise, ultra-romantique et génialement inspiré. Ainsi rapproché de la Messe en fa de Bruckner, le Requiem selon Lenny, légèrement desservi par des solistes en rien inoubliables, exprime la dernière goutte d'émotion au travers de tempi lentissimes et d'effectifs importants. Avec le classique Böhm-Vienne-DG (rehaussé lui de solistes magnifiques de bout en bout), il est l'antidote idéal à la vague baroque.



    - Autre réédition enthousiasmante, les Ravel d'Ozawa à la tête du plus français des orchestres américains, le Boston Symphony. Le chef nippon a toujours trouvé le juste ton et des couleurs idoines pour ses Ravel pleins de soleils, de verve et de couleurs éclatantes. Le cd ne reprend hélas qu'une partie de l'anthologie jadis publiée dans la collection "double 2CD" mais compte parmi les plus grands Boléro et Valse de la discographie.



    - Retour à Bernstein avec l'une des ses anthologies les plus abouties, le CD de musique américaine repris tel quel de la collection "Autographe", comprenant les meilleurs extraits de West Side Story donnés par le chef américain - très loin devant ceux que l'on peut entendre dans l'enregistrement intégral bien pâle avec Carreras et Te Kanawa. Ici, Bernstein se lâche comme jamais, et exalte la rythmique endiablée des danses qui swinguent au détour de chaque formule. Dans la Rhapsody in Blue, le chef gagne le piano pour donner l'une des meilleurs versions de l'oeuvre. Quant à l'Adagio de Barber, difficile de trouver mieux que cette lecture désespérée et tendue à rompre comme s'il s'agissait du finale de la 9e de Mahler. Le chef américain semble jouer sa vie à chaque note et culmine dans un crescendo central vertigineux. Seul Schippers chez CBS a réussi à approcher cette version incontournable.



    - Pour les amateurs de Concertos de Mozart, le CD regroupant les 21e et 26e concerto par Maria João Pires et Abbado apparaîtra comme une petite merveille de classicisme serein, aux formes équilibrées et au dosage dynamique et digital parfaits. Abbado suit comme toujours sa soliste avec un art consommé de l'accompagnement, comme le prodiguaient jadis des chefs comme Ormandy ou Szell.

    - La collection "Entrée" ne comporte toutefois pas que des perles, et l'on peut trouver du fond de catalogue rabâché jusqu'à la nausée comme les 5e et 7e de Beethoven par Karajan dernière manière, bruyantes, narcissiques, legatisantes, et mal équilibrées – merci à la technique du potentiomètre pour surexposer à ce point les cordes et noyer les bois.

    - Certains titres de la collection s'avèreront très frustants, comme le CD Dvorak couplant le célèbre et excellent Concerto pour violoncelle de Fournier Szell avec une monstrueuse Nouveau monde par Levine et Dresde. Le chef américain défigure tout simplement l'un des meilleurs ensembles de la planète à coup d'effets vulgaires, de pâte sonore grossière. La contestable mais intéressante 8e symphonie qui complétait jadis le concerto dans l'édition du millénaire valait mieux que cette gravure calamiteuse.

     
    Yannick MILLON


     

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