Même si les firmes discographiques ne se battent pas pour enregistrer Le Villi, deux enregistrements passés nous l'avaient fait connaître, l'un avec une grande distribution de l'époque réunissant Domingo, Scotto et Nucci, sous la baguette de Maazel (CBS), l'autre, venue tout droit de Martina Franca avec notamment le jeune José Cura (Nuova Era).

Un peu inégale, la partition demande certainement à être défendue avec force, ce qui n'est pas vraiment le cas des solistes de ce concert qui semblent ne pas juger nécessaire de s'investir avec plus de passion que de professionnalisme. Choeurs et orchestre leur montrent pourtant la voie en tentant de les entraîner sur les chemins d'un lyrisme plus libéré, mais ils ne peuvent empêcher l'ensemble de demeurer dans une sorte de timidité générale qui risque de ne pas contribuer à rallier les suffrages nécessaires à une résurrection scénique de la partition.