Pour Schwarzkopf comme pour Ludwig, il n'y a quasiment rien à jeter dans ce que cette artiste hors du commun a enregistré. Un disque est consacré à des airs d'opéras, l'autre au Lied et à l'opérette. De la Marcelline de Fidelio aux grandes héroïnes de Mozart (la Comtesse, Fiordiligi, Donna Elvira et même Chérubin), de l'Elisabeth de Tannhaüser à l'Ariane de Strauss, c'est un voyage au pays des merveilles, de l'intelligence absolue, de la musicalité, avec cette voix au timbre unique, reconnaissable entre mille. Qui a chanté ou chantera mieux les rôles finalement peu nombreux que Schwarzkopf a chantés sur scène ou enregistrés ? Le défi est encore à relever.

Contrairement à Ludwig qui fut aussi bien Dalila et Carmen, que Charlotte de Werther ou Amnéris avant d'évoluer vers les emplois de soprano dramatique comme Leonore de Fidelio ou de lyrique comme la Maréchale et qui a vraiment tout abordé, Schwarzkopf abandonna vite l'opéra italien et français pour se concentrer sur ces quelques rôles allemands où elle atteignait généralement la perfection. Sur le deuxième disque se côtoient Strauss, Wolf, Schubert, Mozart, Johann Strauss, Lehar et l'incontournabe Wien Wien nur du allein !

Indispensable pour tous ceux qui ne connaîtraient pas la grande Elisabeth et pour faire rêver les autres une fois de plus !