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SELECTION CD 29 mars 2024

Maître es Berlioz



Malgré sa belle distribution, cet enregistrement de Benvenuto Cellini n'aurait autant d'éclat sans la remarquable direction de John Nelson. De la vie, un sens aigu de la théâtralité et de la fantaisie de l'oeuvre. Toute la folie berliozienne sous la baguette d'un maître es Berlioz.


Le 24/11/2004
Gérard MANNONI
 

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     Maître es Berlioz



    Hector Berlioz (1803-1869)
    Benvenuto Cellini

    Gregory Kunde (Benvenuto Cellini)
    Patricia Ciofi (Teresa)
    Joyce di Donato (Ascanio)
    Jean-François Lapointe (Fieramosca)
    Laurent Naouri (Balducci)
    Renaud Delaigue (Le Pape)
    Eric Salha (Francesco)
    Marc Mauillon (Bernardino)
    Eric Huchet (Le Cabaretier)
    Ronan Nédélec (Pompeo)

    Choeur de Radio France
    Orchestre national de France
    direction : John Nelson

    3 CD Virgin 7243 5 45706 2 9


    C'est presque un lieu commun de dire que Benvenuto Cellini n'est pas une partition sans défaut, mais qu'elle est quand même beaucoup trop marginalisée dans ce qu'on a coutume d'appeler le « grand répertoire Â». Certes, l'oeuvre n'est pas facile à monter et ceux qui s'y sont risqués n'ont pas toujours connu la réussite, loin de là.

    Aussi, mieux vaut-il opter parfois pour une bonne version de concert, comme celle que réalisa Radio France dans son Auditorium Olivier Messiaen en décembre 2003 et qui est l'objet de cette publication. John Nelson a choisi la version nommée « originale de Paris Â» dont il explique la structure et les choix dans la plaquette accompagnatrice. On ne saurait que lui donner raison tant il a su donner vie et couleur à une partition dont même les faiblesses et les excès passent ici sans difficulté.

    Il faut en effet ne pas refuser son plaisir et participer à cette folie vocale et musicale si proche des mêmes folies verbales et théâtrales d'un Victor Hugo dans ses tragédies. Il faut jouer le jeu, celui de la jeunesse, de l'enthousiasme, de l'incohérence, parfois et de tous les excès, comme les romantiques les pratiquaient si volontiers dans leur vie personnelle. Cellini est un héros excessif, démesuré, et Nelson a su communiquer cette démesure, cette frénésie vitale à chaque moment de la partition.

    Alors les solistes, les choeurs, l'orchestre, participent à cette fête de la voix, du son, de l'amour et de l'art, une fête à la fois digne de la Renaissance et des délires du XIXe siècle. Les voix sont bonnes dans l'ensemble, Patricia Ciofi déployant tout son art du bel canto, Gregory Kunde celui de solides moyens de ténor lyrique.

    Rarement l'ensemble de Benvenuto aura sonné aussi juste et paru aussi digne d'intérêt et même de passion. Comme ses héros !

     
    Gérard MANNONI


     

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