Mendelssohn-Schumann
Concertos pour violon et orchestre
Renaud Capuçon, violon
Mahler Chamber Orchestra
direction : Daniel Harding
1 CD Virgin Classics 7243 5 45663 2 5
Les Capuçon, Renaud le violoniste et Gautier le violoncelliste, sont sur tous les fronts. Trop ? On ne va sûrement pas tarder à le leur reprocher, tant nous avons du mal, en France, à digérer le succès de nos compatriotes. Il faut absolument qu'on leur reproche quelque chose : leur jeunesse, leur vieillesse ou, plus simplement leur succès qu'on juge vite envahissant ou ostentatoire.
Alors, essayons d'oublier tout ça et écoutons sereinement ce beau disque que signe Renaud avec Daniel Harding. C'est incontestablement du beau violon, et dans des pages qui ne sont pas faciles. L'une est si populaire que l'oreille est marquée par de nombreuses interprétations de grand prestige. L'autre est si peu pratiquée qu'elle est presque à découvrir et doit être défendue avec les bons arguments. On n'a forcément pas la même approche du romantisme pur et dur de ces deux concertos en étant né vers la fin du XXe siècle qu'en son début.
Les grands interprètes des années 1950 étaient les héritiers quasi directs du XIXe siècle. Bien des choses ont changé dans le monde depuis et tout l'intérêt d'un tel disque est de nous donner une lecture vivante, intéressante, nouvelle, rafraîchie, d'une littérature musicale vécue par des sensibilités qui, sans renier la tradition, sont nécessairement d'aujourd'hui. Alors, il y a dans ce que l'on entend un engagement, un enthousiasme, une vie, qui, finalement, se rapprochent énormément de ce qu'était l'esprit romantique à son époque.
Et puis, quand, même, Renaud Capuçon joue drôlement bien du violon !
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