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SELECTION CD 19 avril 2024

Anthologie straussienne de référence



La belle aubaine que cette réédition ultra économique chez Brilliant Classics de l'intégrale des enregistrements straussiens de Rudolf Kempe. Un jalon incontournable, avec les couleurs à nulles autres pareilles de la Staatskapelle de Dresde, une somme indispensable à toute discothèque de l'honnête homme.


Le 29/05/2006
Yannick MILLON
 

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     Anthologie straussienne de référence



    Richard Strauss (1864-1949)
    ÂŒuvres avec orchestre

    CD1 :
    Concerto pour cor n° 1 en mib majeur, op. 11
    Concerto pour cor n° 2 en mib majeur
    Peter Damm, cor
    Concerto pour hautbois en ré majeur
    Manfred Clement, hautbois
    Duett-Concertino pour clarinette, basson et cordes
    Manfred Weise, clarinette
    Wolfgang Liebscher, basson

    CD2 :
    Burleske pour piano et orchestre
    Malcolm Frager, piano
    Parergon zur Sinfonia Domestica, op. 73
    Panathenäenzug, op. 74
    Peter Rösel, piano

    CD3 :
    Till Eulenspiegels lustige Streiche, op. 28
    Don Juan, op. 20
    Ein Heldenleben, op. 40

    CD4 :
    Concerto pour violon en ré mineur, op. 8
    Ulf Hoelscher, violon
    Sinfonia Domestica, op. 53

    CD5 :
    Also sprach Zarathustra, op. 30
    Tod und Verklärung, op. 24
    Der Rosenkavalier, suite de valses op. 59

    CD6 :
    Salomé, danse des sept voiles
    Le Bourgeois gentilhomme, suite op. 60
    Schlagobers, valse op. 70
    Josephslegende, fragment symphonique op. 63

    CD7 :
    Metamorphosen
    Eine Alpensinfonie, op. 64

    CD8 :
    Aus Italien, op. 16
    Macbeth, op. 23

    CD9 :
    Don Quichotte, op. 35
    Paul Tortelier, violoncelle
    Max Rostal, alto
    Suite de danses de François Couperin

    Staatskapelle Dresden
    direction : Rudolf Kempe
    Enregistrements : Lukaskirche, Dresde, 1970-1975

    9CD Brilliant Classics 7591


    Kempe dans Strauss, c'est un peu comme Furtwängler dans Beethoven, Toscanini dans Verdi ou Bernstein dans Mahler : une rencontre bénie des dieux, l'une des plus belles illustrations discographiques de l'adéquation d'un chef et d'un orchestre avec un répertoire. Cette anthologie Strauss-Kempe-Dresde a, dès sa première édition CD chez EMI, compté parmi les versions les plus abouties du corpus symphonique de l'auteur du Chevalier à la rose.

    Brilliant réédite aujourd'hui à un prix absolument sans concurrence l'intégralité de cette somme, dans les mêmes conditions techniques. Ce sera l'occasion de découvrir ou redécouvrir, dans un appareil critique des plus légers il va sans dire, les sonorités si particulières de la Staatskapelle de Dresde de la grande époque, avec cette précision dans le trait, cette caractérisation dans le timbre et cette tendance à l'aération et à une fluidité tout à fait chambriste du discours qui en ont fait l'orchestre straussien par excellence.

    À l'époque où Karajan défend avec génie à Berlin les grandes orgues, la réverbération, le fondu et la luxuriance, Dresde joue l'énergie, la simplicité, le détail et la gourmandise des timbres. Réécoutons ces clarinettes, ces hautbois hautement colorés et goguenards, ces cordes félines et électriques, ces cuivres pointus et acérés, ces timbales qui donnent l'impression d'être constamment frappées par de très précises baguettes en bois.

    Un Strauss roboratif et innervé

    Mais aussi et surtout, Rudolf Kempe signe là le plus beau legs discographique de sa carrière, avec peut-être son Lohengrin viennois de 1963. Loin de tout alanguissement, le chef allemand défend un Strauss vif, fougueux, parfois roboratif, avec une pâte sonore dégraissée, innervée, toujours pleine d'élan.

    L'un des miracles de cette réalisation est de rendre les petites pièces presque aussi essentielles que les grandes, en leur apportant un même souffle interprétatif. Les oeuvres concertantes sont pour la plupart du même niveau, avec notamment un Peter Damm défendant l'école de cor dresdoise d'un bel engagement – et toujours ce léger vibrato auquel on n'est plus très habitué et que se refusaient déjà absolument Vienne et Berlin. Seul Manfred Clement déçoit dans le Concerto pour hautbois, un rien tendu dans la virtuosité.

    Mais tout le reste est d'un accomplissement grisant – un Don Juan de rêve, un Mort et Transfiguration vécu avec toute l'acuité d'un trépas parfaitement lucide, un Zarathoustra exaltant, un Aus Italien haut en couleurs. Et si bien entendu on ne cherchera pas dans le détail la perfection plastique à laquelle nous ont habitués un Karajan, ou plus récemment un Thielemann, il n'en reste pas moins que pareille somme se doit d'apparaître dans toute discothèque straussienne digne de ce nom.

     
    Yannick MILLON


     

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