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SELECTION CD 20 avril 2024

Sensualité virginale



Les Vêpres de Monteverdi ne cesseront décidément de fasciner, comme une discographie foisonnante le montre chaque jour davantage. Alors même que Paul McCreesh proposera bientôt sa, Robert King et son King's Consort abordent eux aussi l'Himalaya de la musique sacrée du Seicento. Avec des options discutables mais un résultat relativement satisfaisant.


Le 09/10/2006
Yutha TEP
 

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     Sensualité virginale



    Claudio Monteverdi
    Vespro de la Beata Vergine (1610)
    The King's Consort
    direction : Robert King

    2 CD Hyperion SACDA67531/2


    Il est étonnant de voir Robert King assez discret sur ses choix musicologiques dans la notice du disque, ladite notice étant toutefois suffisamment claire, en ce qu'elle revendique une indifférence relative à toute préoccupation liturgique, d'où l'absence de plain-chant intempestif. La présence d'un choeur conforte aussi l'idée d'une recherche de plaisir sonore, que le chant des solistes vient confirmer aussitôt : avec Robert King, ce sera l'hédonisme musical avant tout.

    On peut être agacé par certains éléments – vibrato parfois excessif dans le chant soliste, manque de lisibilité des interventions du choeur qu'une prise de son très réverbérée accentue encore, partis pris rythmiques qui, parfois, nuisent au naturel de la déclamation textuelle ou encore prononciation italienne typiquement anglo-saxonne exagérant l'ouverture de certaines voyelles. En outre, l'ample respiration générale et l'attention aux galbes mélodiques, notamment dans les motets pour solistes, vont un peu à l'encontre des propos mêmes d'un Monteverdi pour qui la véracité des sentiments et la projection du texte priment sur les plaisirs sensuels.

    Mais il serait difficile de nier la suavité d'une Carolyn Sampson – Rebecca Outram est moins satisfaisante – ou de James Gilchrist – dans le fameux Duo Seraphim, les trois hommes sont superbes, dans une manière très british – ou encore l'opulence d'un instrumentarium ample et dispensant judicieusement ses couleurs.

    Bref, cette version n'est peut-être pas indispensable pour qui cherche des Vêpres « historiquement informées Â» (selon l'expression presque consacrée ces dernières années). Celui-ci se tournera avec profit vers Rinaldo Alessandrini (Naïve), peut-être le compromis le plus convaincant à ce jour entre philologie, théâtralité et plaisir musical, ou même vers Paul McCreesh, évidemment musicologique (Archiv), sans oublier bien sûr l'enregistrement légendaire de Jordi Savall (Naïve).

    Mais il serait dommage de bouder les multiples beautés que Robert King et ses phalanges offrent. Et le fait que cet enregistrement contienne l'alternatif Magnificat à six et la Missa In illo Tempore, dans des interprétations très dignes, doit aussi être pris en considération.

     
    Yutha TEP


     

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