The Romantic Clarinet
Weber – Bruch – Rietz
Sharon Kam, clarinette
Ori Kam, alto
Sinfonia Varsovia
direction : Gregor BĂĽhl
1CD Berlin Classics 0016202BC
Des trois compositeurs proposés par Sharon Kam et ses partenaires, c'est certainement Julius Reitz que l'on connaît le moins. Violoncelliste et compositeur joué en son temps, successeur de Mendelssohn à la tête de l'Opéra de Düsseldorf en 1835, il est aussi celui qui sortit de l'oubli Jean-Sébastien Bach en réalisant la partition de la Passion selon saint Matthieu qu'utilisa Mendelssohn et qui marqua le retour du génial Kantor dans le grand répertoire.
L'oeuvre de Reitz a touché à tous les genres musicaux, mais est tombée dans l'oubli. Pour preuve, ce Concerto pour clarinette et orchestre qui ne fut jamais publié et dont Sharon Kam a récupéré une copie via Internet ! C'est une oeuvre non dénuée de charme, qui rappelle effectivement Mendelssohn et qui permet à la clarinette de jouer à la fois sur la virtuosité et sur la spécificité d'une sonorité onctueuse et claire.
Si Max Bruch est mieux connu, gageons que son Concerto pour clarinette, alto et orchestre au charme un peu désuet mais au climat intime très attachant sera une découverte pour beaucoup. Les Kam soeur et frère le jouent avec goût, sensibilité et une réelle maîtrise instrumentale.
Le Quintette avec clarinette de Weber, donné ici dans sa version pour orchestre de chambre, est en revanche une page du grand répertoire et permet à Sharon Kam d'y affirmer beaucoup d'autorité, avec une phrasé inventif et des doigts agiles soutenus par un souffle à toute épreuve. Un disque peu ordinaire, qui renoue avec une certaine idée de la musique romantique, plus axée sur la sensibilité que sur les grands effets.
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