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SELECTION CD 25 avril 2024

Paillasse de première classe



Pas facile de réenregistrer Paillasse, cette pièce maîtresse du vérisme, après Victoria de los Angeles, Mirella Freni ou autres Pavarotti. C'est pourtant le pari réussi par José Cura, Barbara Frittoli, Carlos Alvarez et Simon Keenlyside sous la houlette de Riccardo Chailly à la tête du Concertgebouw.



Le 10/11/2002
Michel PAROUTY
 

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    Pagliacci de Ruggero Leoncavallo
    José Cura (Canio), Barbara Frittoli (Nedda), Carlos Alvarez (Tonio), Simon Keenlyside (Silvio), Charles Castronovo (Beppe). Royal Concertgebouw Orchestra dir. Riccardo Chailly.
    1 CD Decca 467 086-2.


    Rude tâche, aujourd'hui, que d'enregistrer une nouvelle fois Pagliacci (Paillasse). Car il semble bien que le goût du moment soit quelque peu éloigné des excès naturalistes, de la tranche de vie lyrique. Manifeste du vérisme, cet ouvrage aussi bref qu'efficace ? Peut-être, encore qu'il faille s'accorder sur un terme qui a recouvert des réalités bien différentes. Sans parler des soi-disant traditions de mauvais chant qui ont défiguré pendant des décennies une musique nettement supérieure à sa réputation. Au moins, avec Riccardo Chailly, ne craint-on ni la facilité ni la vulgarité. Sans tomber dans des raffinements superflus, il donne à la partition sa vitalité, sa pugnacité, son rythme. Et l'Orchestre royal du Concertgebouw est superbe ; mais est-il nécessaire de le préciser ?

    Simon Keenlyside (Silvio), toujours stylé même lorsqu'il campe un amant impatient, Charles Castronovo (Beppe), charmeur, voilà qui laisse bien augurer de la distribution. Carlos Alvarez (Tonio) tire son épingle du jeu dans le fameux Prologue, qu'il phrase là où tant d'autres surjouent, et convainc tout autant dans ses menaces de vengeance. Barbara Frittoli passe de Mozart à Leoncavallo avec des scrupules musicaux identiques, un timbre sensuel et une féminité séduisante. Il est évident que c'est le ténor qu'on attend. José Cura est fidèle à son image (et nettement meilleur que dans son récent et calamiteux récital Verdi paru chez Erato) : une voix de bronze, un rien barytonale, une tendance à en faire des tonnes, mais la présence d'une vraie bête de scène, à prendre en bloc ou à rejeter. Si cette nouvelle intégrale s'impose, toutefois, c'est vraiment grâce à Chailly. Son Paillasse a de l'allure, mieux, de la classe ; ce qui n'est pas monnaie courante. Ecoutez l'Intermezzo, il résume à lui seul l'art du chef.

     

     

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