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SELECTION CD |
19 avril 2024 |
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Transcriptions inédites de Chopin |
Chopin avec arrangements pour Quintette à cordes Coffret Chopin, 3CD's
Tandem Classics
Référence : TDM 99-09-2
Karol Radziwonovicz, piano
Tomas Radzinovicz, 1er violon
Anna Staniak, 2e violon
Marek Iwanski, alyo
Grazyna Tatarska, violoncelle
Andrzej Gubernat et Pawel Panta, contrebasse
Ce disque offre une intégrale des six grandes oeuvres concertantes de Chopin – les deux concertos, les Variations op.2, la Fantaisie sur des airs polonais op.13, le Rondeau Krakowiak op.14 et l'Andante spianiato et Grande Polonaise op.22 - où le pianiste n'est plus accompagné d'un orchestre mais d'un quintette à cordes, l'ensemble I Solisti di Varsavia. Historiquement, ces transcriptions s'appuient sur le fait que Chopin lui-même jouait parfois ces oeuvres avec un petit ensemble à cordes. Pour ce disque, elles ont néanmoins été réalisées par Tomas Radziwonovicz faute de disposer d'un texte autographe. Du reste, les orchestrations originales comportent bien des passages pour cordes seules en notes tenues et cette réduction apporte à l'oeuvre de Chopin - qui n'était pas le plus génial orchestrateur - une teinte plus feutrée et intimiste. Elle cadre étonnamment bien avec son univers.
Toutefois, un certain manque d'ampleur se fait parfois sentir, surtout dans les concertos où les tuttis donnent l'impression de tomber à plat après les grands traits de piano. Quoi qu'il en soit, le pianiste Karol Radziwonovicz est remarquable et, à lui seul, justifie l'intérêt du coffret. Peu connu en France, il est pourtant l'un des plus grands interprètes du répertoire polonais. Il habite totalement l'univers de Chopin, à la fois fougueux et tumultueux mais sans nervosité, évasif et mélancolique mais sans vague à l'âme. Il possède un son rond et généreux, des basses qui vibrent et un phrasé ample qui ne manque jamais de vigueur.
Les transcriptions d'oeuvres originellement écrites pour piano - préludes, études, valses - sont surprenantes. Par la dissociation des timbres qu'autorise le quintette, les harmonies ressortent à tel point que cette musique s'écoute toute seule comme si elle avait été conçue pour cette formation. Elle n'est d'ailleurs pas sans évoquer une certaine couleur schubertienne. Dans l'Étude op.25 n° 7 et le Prélude en si mineur, le cantabile de la main gauche joué par le violoncelle donne une tout autre profondeur. Quant au Prélude en mi mineur, tant entendu, il est très flatteur sous son nouveau jour tout en crins. De quoi regretter que Chopin ne s'y soit pas plus frotté.
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Transcriptions inédites de Chopin | |
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