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| SELECTION CD |
26 avril 2024 |
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Intégrale de l'oeuvre pour piano seul de Frédéric Chopin
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Volume 9 - Paris-Nohant 1840-1841
Frédéric Chopin
Intégrale de l'oeuvre pour piano seul. Paris-Nohant 1840-1841
Volume 9
Valse op. 42, Polonaise op. 44, Mazurka en la mineur, Valse op. 70 n° 2, Tarentelle, Prélude op. 45, Ballade n° 3, Nocturnes op. 48, Mazurk en la mineur, Fugue en la mineur, Fantaisie op. 49.
Abdel Rahman El Bacha, piano
Forlane 16803
On peut goûter ce disque selon l'ordre de sa raison ou selon celui de son coeur. Les deux écoutes sont convaincantes. La première, dont El Bacha s'explique dans un entretien pour Altamusica, montre que l'unité de langage de Chopin s'exprime au moyen des diverses formes qui portent son oeuvre. C'est le sens de cette intégrale "chronologique".
Le coeur quant à lui peut être conquis par l'originalité des choix d'interprétation. La franchise et la clarté sont ses premières qualités : El Bacha joue sans aucune fioriture, sans aucun excès de personnalisation. Il possède une approche analytique spontanée qui lui évite les excès de générations de pianistes aux interprétations rêvasseuses dans ce répertoire.
Les oeuvres de ce volume 9 couvrent les années 1840/41, deux années heureuses du compositeur marquées par sa relation amoureuse avec Georges Sand. Aux côtés de Mazurkas, de la Tarentelle, d'un Prélude de Nocturnes et de la Fantaisie en fa mineur, son credo, il écrit cette année là cette Polonaise en fa dièze mineur qui joue sur le contraste entre le thème martial central réinventé par El Bacha sans nuance ni pédale, dans le style altier qui le caractérise, et son commentaire inquiet, tel un récit de bataille avec ses phrases en crescendo et ses accords martellés. Elle constitue sans doute le sommet de cet enregistrement.
L'écoute de ce CD - au regard de son projet ou pour le simple plaisir de l'écoute - fait l'effet de tourner les pages d'un album intime. Le compositeur répond par sa musique aux questionnements de sa vie et de son époque. Tout l'art d'El Bacha est de restituer l'intimité de Chopin plutôt que celle de son interprète ; un peu comme le St Julien du Secretaire intime que publia George Sand en 1834.
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Intégrale de l'oeuvre pour piano seul de Frédéric Chopin
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