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| SELECTION CD |
25 avril 2024 |
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Symphonie n°2 et Ouverture Robert Browning
Charles Ives
Symphonie n°2
Ouverture Robert Browning
Orchestre symphonique de Nashville
Direction : Kenneth Schermerhorn
Naxos (collection American classics) 9 559076 DDD
Auteur de quatre symphonies, d'un catalogue de musique de chambre important, d'oratorios, de pièces pour divers ensembles orchestraux : il y a énormément à découvrir chez cet auteur prolifique qui a été avec Dvorak, mais en infiniment plus novateur, le passeur de la musique européenne dans le nouveau continent.
À l'écoute des traditions musicales de son pays, il intègre cantiques d'église, thèmes de fanfares et réminiscences de jazz, et n'hésite pas à exploiter les ressources de la polytonalité avant Milhaud, des rythmes complexes avant Stravinsky, de la spatialisation du son avant Stockhausen. Peu enregistrée, peu donnée en concert par ignorance, si ce n'est quelques pièces dont les effectifs ne sont pas trop difficiles à rassembler, l'oeuvre d'Ives est pourtant d'une inspiration exceptionnelle.
Ce disque compact est à ne pas manquer. Pour la qualité de son interprétation : l'orchestre de Nashville n'a rien à envier aux meilleures phalanges européennes. Pour l'originalité de son programme: deux oeuvres symphoniques données dans une version basée sur l'édition critique la plus sérieuse qui soit puisqu'elle émane de l'Ives Society - détail important, Ives ayant beaucoup remanié son oeuvre.
Cette Deuxième Symphonie est une des cartes de visite de son auteur ; d'une écriture où plusieurs mondes se côtoient, tendue, généreuse, inventive, elle est un hommage à ses deux maîtres Brahms et Dvorak. L'ouverture Robert Browning s'appuie sur le contraste de deux mondes sonores qui s'excluent brutalement : une cantilène dans le plus pur style post-romantique, et un brouhaha inquiet.
On retrouve là certaines des préoccupations philosophiques du compositeur, comme la destruction de la nature par l'homme, développées par les penseurs "transcendantalistes" américains dont Ives se sentait proche et dont il a souvent illustré les idées, comme dans le plus célèbre Central park in the dark. Un enregistrement qui honore la valeureuse firme Naxos.
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ÂŒuvres de Charles Ives
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