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SELECTION CD 19 avril 2024

La belle Ă©quipe de Rinaldo



Exceptée peut-être avec les deux enregistrements de Marylin Horne, l'opéra Rinaldo ne jouissait pas au disque d'une discographie flamboyante. Christopher Hogwood et son Academy of Ancient Music viennent de relever le niveau, avec David Daniels dans le rôle-titre, entouré de, excusez du peu, Cecilia Bartoli, Bernada Fink et Luba Orgonosova pour lui donner la réplique.



Le 06/01/2001
Michel PAROUTY
 

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     Rinaldo

    de Georg Friedrich Haendel
    Rinaldo de G.F.Haendel
    The Academy of Ancient Music
    Direction Christopher Hogwood.
    Avec Bernarda Fink (Goffredo), Cecilia Bartoli (Almirena), David Daniels (Rinaldo), Gerald Finley (Argante), Luba Orgonasova (Armida).
    3 CD Decca 467 087-2. DDD


    Au Haymarket Theatre de Londres, le 24 février 1711, Rinaldo est accueilli triomphalement. C'est le premier opéra qu'écrit Haendel pour une scène londonienne, et, pour un coup d'essai, c'est plus qu'un coup de maître.

    L'histoire, inspirée d'un épisode de la Jerusalem délivrée du Tasse, n'est pas nouvelle ; mais, traitée avec un tel panache, elle ne peut que séduire un public qui aime autant le spectaculaire que l'émotion, étonné par la luxuriance de la partition, et surtout par sa variété, la bravoure alternant sans complexe avec des moments d'un lyrisme intense.

    Le rôle d'Almirena, aussi bref soit-il, offre un exemple éloquent de ces contrastes, avec le turbulent Combatti da forte du premier acte et l'illustre Lascio ch'io piango du deuxième. Lorsque Cecilia Bartoli les interprète, on ne peut qu'être comblé par la justesse stylistique et la plénitude vocale.

    Car comme elle l'avait fait en concert à Paris (l'une des étapes de la tournée préludant à cet enregistrement), la diva a préféré incarner la douce amoureuse de Rinaldo plutôt que le rôle-titre ; mais si, aux Champs-Élysées, ce dernier était tenu par la vibrante Ewa Podles, il revient ici au contre-ténor David Daniels, toujours aussi à l'aise dans l'élégie (son long Cara sposa, acte I scène 7, est un modèle de souffle contrôlé, d'expression délicate, de choix de couleurs) que dans la virtuosité, et son timbre naturellement poétique ajoute à ses élans guerriers une sensibilité troublante.

    Autour d'eux, de solides compagnons, Bernarda Fink, autoritaire, certes, mais un rien trop féminine pour faire croire qu'elle est un chef de croisés, Gerald Finley, fier Argante, Luba Orgonasova, Armida hautaine et tranchante. Le sens du théâtre de Christopher Hogwood n'est plus à prouver ; sa direction avance à bon pas, différencie les climats, les humeurs. Elle est vivante et agréable ; on l'aurait aussi souhaité surprenante.


     

     

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