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SELECTION CD 25 avril 2024

Mélodies d'entre-deux siècles



Duparc est un compositeur chanceux : ignoré par les grands labels mais magnifiquement servi par des chanteurs aussi illustres que José Van Dam ou François Le Roux, il trouve en Martine Olmeda, une interprète poignante.


Le 10/01/2001
Gérard MANNONI
 

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     Mélodies d'entre-deux siècles

    Duparc : onze mélodies
    Martine Olmeda, mezzo-soprano
    Bruno Ricaud, piano
    1 CD Music Artcom 0800 MA


    Les mélodies de Duparc sont bien servies par le disque. La plupart des intégrales regroupant les dix-sept titres sont chantées par une voix d'homme et une voix de femme, ce qui rend une meilleure justice à la diversité de l'écriture et des climats de ces pages. On citera pour mémoire François Le Roux et Danielle Borst chez REM, Martine Mahé et Vincent Le Texier chez Vérany et José Van Dam et Florence Bonnafous chez Forlane. A remarquer que ce ne sont pas les grandes firmes internationales qui se sont lancées dans l'aventure. Et c'est de nouveau un label marginal qui nous propose onze mélodies par Martine Olmeda. Voix bien en place malgré un ou deux aigüs un peu tirés, sans doute par excès de soucis expressif, timbre généreux et bonne diction, la cantatrice met bien en valeur ce qui fait la beauté et l'originalité de ces pages si importantes dans la musique vocale française. On sait que cet univers musical est lourd d'angoisse et de passions, comme bien des musiques de cette période post romantique, à la frontière de deux siècles. On pense au monde de Hugo Wolf, de Chausson et de quelques autres. L'oeuvre de Duparc est succinte. Il n'est pas aisé d'en définir le style ni l'évolution, si ce n'est par des comparaisons. L'interprétation de Martine Olmeda et de son excellent partenaire Bruno Ricaud nous touche par sa sincérité, par sa capacité à pénétrer au coeur de chaque mélodie. On pourra préférer l'une ou l'autre des versions " à deux voix ", mais celle-ci s'impose comme très attachante, ne serait-ce que par l'unité qu'elle donne à l'ensemble, ce qui peut être aussi une qualité.

     
     
    Gérard MANNONI


     

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