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SELECTION CD 28 mars 2024

Ginastera à louer



Moins célèbre que le Brésilien Heitor Villa-Lobos, l'Argentin Alberto Ginastera est une figure tout aussi forte de la création musicale du "continent métis" latino-américain dont parle Carlos Fuentes. Cet enregistrement sous la houlette de David Robertson lui rend une louange colorée.



Le 01/03/2001
Françoise MALETTRA
 

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     Alberto Ginastera

    Concerto pour harpe et autres oeuvres
    Alberto Ginastera(l9l6-l983)
    Estancia(l94l), Panambi(l937), Glosses sobre temes de Pau Casals(l973), Concerto pour harpe(l956)
    Orchestre National de Lyon
    Direction : David Robertson
    Soliste Isabelle Moretti(harpe)
    Naive


    De Buenos-Aires aux rives du Rio de la Plata, des États-Unis (où son amitié avec Aaron Copland ne sera pas sans influence sur son oeuvre), à Genève où il finira sa vie entre l'écriture et l'enseignement, Alberto Ginastera élabore une oeuvre qui lui ressemble, pleine d'énergie, généreuse et haute en couleur, puisée avec volupté à toutes les sources que lui offraient son temps et ses propres racines.

    Celles du folklore argentin, d'abord, avec ses chants de gauchos, ses chevauchées fantastiques dans la pampa, ses rodéos sauvages, mais un folklore infiltré par les avancées sérielles et les techniques de l'aléatoire, que Ginastera utilisera en bon prédateur, conscient de la nécessité de rester maître du jeu envers et contre tout.

    Et le disque est important pour toutes ses raisons, qui réunit deux des ballets les plus connus du compositeur : Estancia avec ses rythmes âpres et obsédants de corps ivres de mouvement, et Panambi qui fait danser les amours contrariées d'une jeune vierge indienne, les Glosses sobre temes de Paul Casals, hommage à "l'émigré de Porto Rico ", en forme de paraphrases pour grand orchestre, où sous l'extrême raffinement de l'écriture percent de lointaines sardanes.

    Mais l'intérêt majeur du disque réside dans le Concerto pour harpe qui fait croire d'entrée que tout va se dérouler dans un climat serein de mélodies douces, presque fauréennes. Effet trompeur et changement à vue avec l'irruption de l'orchestre qui ne cesse de provoquer l'instrument et de l'entraîner dans le délire et la luxuriance sonore, avec des audaces harmoniques dont il est rarement gratifié dans le répertoire.

    Un concerto qui aura accompagné toute la carrière d'Isabelle Moretti depuis la découverte qu'elle en faisant à l'âge de l9 ans. Sa harpe peut tout faire, sait tout faire, et c'est exactement ce que Ginastera lui demande : attaques sèches ou perlées, virtuosité affolante, fluidité des traits, élégance de la mélodie, pulsation rythmique implacable. Une invitation à peine voilée aux compositeurs de notre temps, de cesser une fois pour toutes de prendre l'instrument pour un délicat objet de salon, destiné aux charmes discrets
    de qui vous savez.


    À écouter aussi :

    Popol Vuh(Op.44) (Le Grand Livre du Conseil Maya) l975
    Saint-Louis Orchestra Dir : Leonard Slatkin (RCA Victo/BMG)

    Pièces pour le piano (Milonga, Malambo, l2 Préludes américains)
    Hasmig Surnubian, piano
    (Studio SM)

     

     

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