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SELECTION CD 29 mars 2024

Rachmaninov en plein Idil



Chaque maison de disque se doit d'avoir sa star attitrée. Chez Naxos, Idil Biret fait régulièrement des ravages, et rares sont ses enregistrements critiquables méchamment. Aujourd'hui, elle s'attaque aux célèbres Concertos de Rachmaninov. Impressions fortes garanties



Le 23/03/2001
Mathias HEIZMANN
 

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     Concertos de Rachmaninov

    Intégrale des concertos pour piano
    Sergei Rachmaninov : Concertos pour piano (intégrale).
    Idil Biret, piano.
    Polish National Radio Symphony Orchestra dirigé par Antoni Wit
    2 CD Naxos 8.554 476 et 8.554 377.


    On ne va pas s'étendre sur ces fameuses pages. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'êtres vivants en occident qui n'ait en mémoire les accords déchirant du 2e Concerto, pas un amoureux du piano qui n'accumule les versions de référence. D'ailleurs presque tous les pianistes s'y sont frottés et, entre le jeu épuré et classique de Rachmaninov lui-même et le torrent de lave d'Argerich capté lors d'un concert (elle jouait le troisième concerto sous la direction de Ricardo Chailly), les visions ne manquent pas.

    Pour revenir à Idil Biret, sa lecture se place quelque part entre ces deux monstres sacrés. Il n'y a certes pas, dans sa lecture du troisième concerto, la folie d'Argerich. Plus de charme sans doute et une sérieuse tendance à la méditation : en fait cette lecture a quelque chose d'un Road Movie musical, comme si les pages de Rachmaninov s'étaient transformées en un espace presque palpable qu'il s'agissait de parcourir.

    Évidemment, cette promenade porte sa dose de nostalgie. Difficile, d'ailleurs, d'échapper à cette tendance (même si le compositeur y parvient dans ses lectures personnelles), tant les couleurs de l'orchestre, les thèmes du piano et le mouvement général des oeuvres prêtent à ce genre de positions esthétiques. Mais pour autant, ni Idil Biret, ni Antoni Wit ne forcent le trait, évitant avec une grâce particulière les "trappes aux sentiments" qui jalonnent leur parcours.

    Cette recherche de la fluidité se remarque particulièrement dans le troisième concerto. Dès les premières mesures le ton est donné : l'orchestre adopte des tempi assez rapides et évite tout effet de ralenti artificiel. Ce mouvement et cet état caractérisent en fait l'ensemble de cette intégrale remarquable. Le climat, visiblement, est à la sérénité et la musique semble parler d'une romance déjà ancienne qu'on évoque avec la tranquillité inquiète des deuils encore fragiles.

     

     

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