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SELECTION CD 06 mai 2024

Sélection Noël 2023



À l’approche des fêtes de fin d’année, Altamusica vous propose comme chaque hiver un petit coup de pouce afin de vous aider à trouver pour vos proches, mélomanes chevronnés ou moins aguerris, quelques idées cadeaux piochées dans les parutions de coffrets CD et de DVD-Blu-ray de l’année 2023, riche notamment en somptueuses rééditions.
Joyeux Noël !
Aujourd’hui, Sélection Socadisc (II)




Le 12/12/2023
Yannick MILLON
 

  • SĂ©lection Distrart (I)
  • SĂ©lection Distrart (II)
  • SĂ©lection Palazzetto (I)
  • SĂ©lection Palazzetto (II)
  • SĂ©lection Socadisc (I)
  • SĂ©lection Socadisc (II)
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     SĂ©lection Distrart (I)

    Le premier Boris de Terfel





    Modest Moussorgski (1839-1881)
    Boris Godounov
    Bryn Terfel (Boris)
    Kostas Smoriginas (Chtchelkalov)
    Jeremy White (Nikitich)
    Adrian Clarke (Mitioukha)
    John Graham-Hall (ChouĂŻski)
    Ain Anger (Pimène)
    David Butt Philip (Grigori)
    Rebecca de Pont Davies (L’Aubergiste)
    John Tomlinson (Varlaam)
    Harry Nicoll (MissaĂŻl)
    James Platt (Le Douanier)
    Vlada Borovko (Xenia)
    Sarah Pring (La Nourrice)
    Ben Knight (Feodor)
    Nicholas Sales (Un Boyard)
    Andrew Tortise (L’Innocent)
    Royal Opera Chorus
    Orchestra of the Royal Opera House
    direction : Antonio Pappano
    mise en scène : Richard Jones
    décors : Miriam Buether
    costumes : Nicky Gillibrand
    Ă©clairages : Mimi Jordan Sherin
    préparation des chœurs : Renato Balsadonna
    captation : Peter Jones
    Enregistrement : Covent Garden, Londres, 21 mars 2016
    Blu-ray Opus Arte OABD7314D


    Pourquoi avoir attendu sept ans pour publier cette représentation du 21 mars 2016, soirée de première à Covent Garden autour de la prise de rôle de Bryn Terfel en Boris Godounov, diffusée en direct au cinéma ? Le spectacle, très classique et d’excellente facture, ne représentait guère de risque pour Opus Arte, avec son décor unique qui au gré des éclairages et de quelques ajustements à vue rend justice à chacune des sept scènes de la version initiale (1869) de l’opéra de Moussorgski – sans acte polonais, avec la scène devant St-Basile en ouverture du dernier acte abandonnée en 1872 au profit de la bataille de Kromy. Cette mouture plus ramassée et moderne, sans intrigue amoureuse, tout axée sur la politique, connaît décidément un succès grandissant.

    Au-dessus de la scène à proprement parler, une coursive montre les intrigues qui se trament dans les coulisses du pouvoir, tel un contrepoint faisant revivre en boucle l’assassinat du Tsarévitch Dimitri. Richard Jones se veut même respectueux de certains détails du livret comme la toupie de l’enfant ou le bonnet de fer de l’Innocent. Si sa direction d’acteur reste convenue dans les scènes de foule, le spectacle se tient de bout en bout, avec des éclairages au cordeau et la présence assez colossale de Bryn Terfel.

    Majoritairement britannique, la distribution, pas toujours très slave à l’oreille, reste de haut niveau. On jurerait d’ailleurs, à l’aveugle, que le Grigory de David Butt Philip provient de l’école soviétique, avec son ténor à la fois fragile et insolent. Terfel, un peu cueilli à froid sur les grands aigus de sa scène de couronnement, est un Boris au métal lumineux, en rien sépulcral.

    Excellente idée d’avoir confié son fils Feodor à un sopraniste parfaitement projeté et crédible, tandis que John Graham-Hall reste un Chouïski tiède et convenu, face au Chtchelkalov marmoréen, au magnifique trait, de Kostas Smoriginas. Enfin, le Pimène d’Ain Anger déroule sa chronique avec un équilibre idéal entre éloquence et intériorité, en contraste avec le Varlaam truculent à souhait du vétéran John Tomlinson.

    Pour parachever un Blu-ray soigné, à la réalisation qui sait prendre du recul, la direction d’Antonio Pappano réussit la quadrature du cercle, sachant jouer des percées de trompettes dans des effets de masse très cossus sans produire une seconde de routine dans l’accompagnement ciselé des scènes intimistes. Impérial.



     
    Horowitz Ă  Moscou





    Horowitz in Moscow
    Domenico Scarlatti (1685-1757)
    Sonate en si mineur K 87
    Sonate en mi majeur K 380
    Sonate en mi majeur K 135
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Sonate pour piano n° 10 en ut majeur K 330
    SergeĂŻ Rachmaninov (1873-1943)
    Prélude en sol majeur op. 32 n° 5
    Prélude en sol# mineur op. 32 n° 12
    Alexandre Scriabine (1871-1915)
    Étude en ut# mineur op. 2 n° 1
    Étude en ré# mineur op. 8 n° 12
    Franz Schubert (1797-1828)
    Impromptu en sib majeur op. 142 n° 3
    Franz Liszt (1811-1886)
    Soirée de Vienne n° 6
    Sonetto 104 del Petrarca
    Frédéric Chopin (1810-1849)
    Mazurka en ut# mineur op. 30 n° 4
    Mazurka en fa mineur op. 7 n° 3
    Polonaise en lab majeur op. 53
    Bis :
    Robert Schumann (1810-1856)
    Träumerei (Kinderszenen)
    Moritz Moskowski (1854-1925)
    Étincelles (Morceaux caractéristiques)
    Sergei Rachmaninov
    Polka de W. R. op. 303
    Vladimir Horowitz, piano
    captation : Brian Large
    Enregistrement : Conservatoire, Moscou, 20 avril 1986
    Blu-ray C Major Sony Classical 761804


    « Quand j’ai quittĂ© la Russie, ma nièce avait 9 ans, elle en a aujourd’hui 70. Â» ÉvĂ©nement historique que ce concert du dimanche 20 avril 1986 au Conservatoire TchaĂŻkovski de Moscou – six jours avant la catastrophe de Tchernobyl –, marquant le retour au pays de Vladimir Horowitz. NĂ© en Ukraine dans l’Empire russe en 1903, le pianiste n’a que 22 ans lorsque, titulaire d’un visa de six mois pour Ă©tudier en Allemagne, il choisit de fuir la dictature bolchĂ©vique fermement installĂ©e dans la nouvelle URSS.

    Ce document bien connu, publié au disque par DG puis en vidéo par BMG, est proposé pour la première fois en Blu-ray, dans le format original 4:3 et une définition accrue, même si l’on reste loin des standards HD de notre époque. Brian Large a enchâssé le concert dans ses préparatifs, avec le chargement du piano Steinway à New York, l’accueil de l’artiste à l’aéroport de Moscou, l’enthousiasme trépignant des mélomanes soviétiques, et une interview pendant l’entracte – le tout sans sous-titres français.

    La caméra, très posée, reste au plus près du pianiste, profil de vieux hibou impassible dont les yeux mi-clos ne quittent jamais ses grandes pattes, les doigts très allongés sur le clavier. La réalisation, qui change parfois de focus en floutant les mains pour scruter les visages de l’assistance en arrière-plan, s’avère aussi captivante que la musique, les spectateurs semblant vivre l’instant comme une Épiphanie, jusqu’à ce vieil homme statufié qui pleure en écoutant la Rêverie de Schumann en bis.

    Horowitz déroule son récital avec une gradation éprouvée, des trois sonates de Scarlatti enchaînées avec tendresse et un son très resserré à la n° 10 de Mozart pleine d’un rubato joueur, jusqu’au déhanché irrésistible de la Soirée de Vienne n° 6 de Liszt, en passant par les premiers moments où l’instrument tonne dans deux préludes de Rachmaninov, la célébrissime Étude en ré# mineur de Scriabine précédant l’entracte, d’une rage ultime, et un Sonnet 104 de Pétrarque d’une mélancolie à se damner.

    Que les détenteurs du seul disque Deutsche Grammophon n’hésitent pas à acquérir la vidéo, dont l’image est cruciale pour mesurer l’ampleur de l’événement. Ils y gagneront en outre quatre pièces du récital non retenues sur le CD : les deux sonates de Scarlatti entourant la K 380, l’Impromptu op. 142 n° 3 de Schubert ouvrant la deuxième partie, et surtout la pièce finale du programme officiel, la Polonaise Héroïque de Chopin, où le vieux maître de 82 ans s’ébroue comme un jeune homme, quitte à taper parfois à côté.

     
    Yannick MILLON


     

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